En compagnie du ministre de l’Environnement et de l’Assainissement, Tiémoko Sangaré, du Directeur général de l’Agence pour l’Environnement et le Développement durable AEDD Mamadou Gakou et de plusieurs acteurs engagés pour la réussite de la quinzaine de l’Environnement, la visite du parc national, cet espace de loisirs, s’est poursuivie du matin à midi sans ennui. Le Parc national du Mali est situé sur le site de l’ancien ‘’Arboritorium’’ une forêt protégée de 2100 ha, entre le Musée national et le jardin zoologique de Bamako, sur la route de Koulouba.
Le parc est aménagé sur une surface de 103 ha avec une zone centrale de 49 ha. Celle-ci est entourée d’une zone de paysage de 54 ha. Ce domaine de rêve représente l’un des plus grands parcs urbains d’Afrique. On y compte aujourd’hui 400 espèces. Un jardin de plantes médicinales et une pépinière pour les espèces permettant de donner une nouvelle vie à la forêt protégée. Selon le ministre Tiémoko Sangaré, « le parc national a vocation de récupérer toutes les espèces en voie de disparition dans notre pays, pour continuer de profiter des vertus de ces espèces ». Il est le meilleur endroit de prise de contact entre les enfants et la nature. « Tous les visiteurs doivent comprendre que la visite est une séance de remise en question et de changement de comportement », a indiqué le ministre.
Le parc national a été aménagé grâce à un partenariat entre le Mali et le groupe Aga Khan (AKTC). Sa gestion est confiée à un partenaire privé pour 25 ans. Le Parc national est un vaste espace de loisirs et d’activités didactiques ouvert au grand public (élèves et étudiants, familles, touristes, etc.). L’accès est conditionné à l’achat au guichet d’un ticket de 300 Fcfa pour les adultes et à 200 Fcfa pour les enfants, en ce qui concerne les Maliens.
Le tarif pour les étrangers et les touristes est fixé à 1 500 Fcfa pour les adultes et 1000 Fcfa pour les enfants. Le parc reçoit une visite moyenne de 600 personnes par jour. Un réseau d’allées pavées et de sentiers menant aux divers lieux d’attraction du parc, propose aux visiteurs des parcours balisés. Le site est jalonné d’espaces pour pratiquer le fitness, le jogging, le cyclisme et l’escalade. En plus des lieux de rafraîchissement et des restaurants, le parc dispose de circuits de sensibilisation à l’environnement. Le jardin contient de nombreuses espèces de la flore autochtone, des prairies ouvertes, des parterres de fleurs, des zones boisées et une aire de plantes médicinales dont les caractéristiques et les usages thérapeutiques sont expliqués au public par des guides. Des panneaux indicatifs permettent aux visiteurs de s’orienter dans différents endroits du parc.
Une station d’épuration des eaux usées créée dans le parc permet de recycler les eaux usées provenant des activités du parc. Cette eau recyclée est utilisée pour l’arrosage des fleurs et du gazon, permettant ainsi de faire une économie de 12 millions de Fcfa par mois sur le coût des factures. Le coût de l’eau utilisée se trouve ainsi ramené à 5 millions de Fcfa par mois. Pour son fonctionnement, le Parc national du Mali emploie en permanence 100 personnes et utilise une main d’œuvre journalière de 50 personnes environ.
Après l’aménagement du parc qui est devenu un passage obligé des touristes, c’est le tour au jardin zoologique de retenir l’attention des autorités pour sa réhabilitation. Son inauguration, selon le ministre, est prévue pour le mois de mai 2012.
B. Daou
Le Républicain 10/06/2011