Après les acquittements prononcés par de précédentes assises, le ministère public a requis et vient d’obtenir que le dossier passe à nouveau devant des assises autrement composées. Ainsi en a décidé la Cour suprême en réponse à la requête du ministère public, lequel avait en même temps promis de tirer au clair les conditions dans lesquelles l’ancien président de l’APCAM et compagnons avaient pu décrocher un élargissement aux assises précédentes. Le premier parquetier, le Garde des Sceaux en l’occurrence, faisait allusion, en clair, à de possibles bakchich perçus par les assesseurs contre le seuls il s’était engagé à sévir. Depuis, le dossier revient sur la scène sous toutes ses facettes sauf pour les enquêtes promises sur les confrères du ministre Kassogué. On pourrait attribuer le blocage à une connivence corporatiste, mais il n’en est rien, selon toute vraisemblance. Et pour cause : il ressort des recoupements faits auprès de sources judiciaires que les promesses du ministre de la Justice ne sont que du vent, au regard des principes et règles qui protègent la discrétion des décisions de justice en la matière. Les enquêtes promises tambour battant buttent en clair contre les obligations qu’ont les magistrats du siège de ne divulguer pour rien au monde le secret de leurs délibérations même en cas de cessation de cette fonction.
Source : Le Témoin