Les sanctions prises à leur encontre sont de deux ordres : un gel de leurs avoirs financiers dans l’UE d’une part, des restrictions de visas les empêchant de voyager en Europe de l’autre. Celles-ci devraient être effectives d’ici à quelques jours. Parmi les 11 personnes visées figurent un bon nombre de responsables militaires, mais aussi le directeur du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA) ainsi que le président du Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo… En revanche, ni ce dernier ni son épouse n’en font l’objet.
Kadet Bertin, conseiller de Laurent Gbagbo
Ancien ministre de la Défense (2002-2003), Kadet Bertin est aujourd’hui conseiller de Gbagbo pour les questions de sécurité et de défense. Certains en font le patron officieux des Forces de défense et de sécurité. Kadet Bertin est aussi le neveu du président sortant.
Anselme Seka Yapo, garde du corps de Simone Gbagbo
Le garde du corps de Simone Gbagbo (photo) est considéré comme l’homme des basses œuvres du régime. Ses détracteurs l’impliquent dans l’assassinat du général Gueï (2002). Son nom apparaît également dans l’enquête sur la mort du journaliste Guy-André Kieffer, en 2004.
Georges Guiai Bi Poin, commandant du Cecos
Le patron du Centre de commandement des opérations de sécurité est un homme-clé du dispositif sécuritaire. Il a notamment dirigé la répression des manifestations de l’opposition en mars 2004 et accusé la France d’avoir ouvert le feu sur la foule le 9 novembre 2004.
Desiré Asségnini Tagro, secrétaire général de la présidence
Ancien ministre de l’Intérieur, Désiré Tagro est le nouveau secrétaire général de la présidence ivoirienne. Homme de confiance de Laurent Gbagbo, il a été l’artisan des accords de Ouagadougou. Il est accusé de détournement de fonds.
Paul Yao N’Dre, président du Conseil constitutionnel
C’est lui qui a pris la décision de proclamer Laurent Gbagbo vainqueur de l’élection présidentielle. Membre fondateur du Front populaire ivoirien (FPI), proche de la femme du président sortant, il passe pour un faucon du camp Gbagbo.
Franck Anderson Kouassi, président du CNCA
Il fut rédacteur en chef du journal « Le Jour » avant d’être nommé par Laurent Gbagbo à la tête du Conseil national de la communication audiovisuelle (CNCA), en 2009. C’est à ce titre qu’il a suspendu les radios et télévisions étrangères en Côte d’Ivoire.
Pascal Affi N’Guessan, président du FPI
Le directeur de la campagne présidentielle de Laurent Gbagbo a rejoint le Front populaire ivoirien (FPI) dans les années 1980. Il en est devenu, depuis, le président. Fidèle de Laurent Gbagbo, il fut aussi son tout premier chef de gouvernement, de 2000 à 2003.
Dans cette liste noire, on remarque aussi la présence du directeur général de la Radio Télévision ivoirienne (RTI), principal soutien médiatique de Laurent Gbagbo, Pierre Israel Amessan Brou ; le vice-chef d’état-major de la Marine, l’amiral Vagba Faussignaux ; le colonel Ahouman Brouha Nathanaël, patron du Groupe de sécurité du président de la République (GSPR) ; et le chef de la Garde républicaine, le général Dogbo Blé.
France 24 16/12/2010