Qu’est-ce qui a été entrepris sous la présidence d’Ibrahim Boubacar Keïta ?

La stabilité a pu être affermie. Des réformes ont aussi été entreprises pour améliorer l’environnement des affaires. Si on compare le Mali aux autres pays de la sous-région, les incitations fiscales et douanières, le pays reste très intéressant. Le Code des investissements est assez attractif. Le Code des mines malien est réputé être très attractif aussi ; cela a permis de faire décoller la production d’or, de 2 tonnes par an au début des années 1990, au rang de troisième producteur d’or d’Afrique. De plus, nous avons ouvert un guichet unique qui permet de regrouper en un seul endroit les différents portails administratifs pour créer une entreprise. Désormais, au Mali, en trois jours, on peut créer son activité. Enfin des réformes budgétaires ont été entreprises dans la douleur, telle la réforme des finances publiques dans le but de rationaliser les dépenses publiques et une exécution plus efficiente. Ces mesures ont limité les dépenses pas nécessaires, ce qui équivaut à 200 milliards de francs CFA. Ce sont autant de ressources disponibles que nous pourrons injecter dans le domaine social.

En 2 ans, le salaire des fonctionnaires a augmenté de 20%. Or, il ne faut pas oublier que derrière le salaire de chaque fonctionnaire malien, ce sont 20 personnes en moyenne qui sont prises en charge. L’accès au crédit reste toutefois une difficulté réelle pour entreprendre au Mali… L’État a créé un fonds de garantie il y a deux ans. Cela a permis à beaucoup de banques de prendre plus de risque pour financer des entreprises ou projets.

Ce fonds, qui est alimenté par l’État, a déjà obtenu des résultats avec des clients. L’État encourage les banques à augmenter la possibilité de recourir à leur crédit. Désormais, elles participent à hauteur de 3 000 milliards de francs CFA, ce qui représente un bond de 25%. Sur ce même modèle, la Banque nationale de développement de l’agriculture a mis en place un fonds qui permet aux agriculteurs de financer leur achat de matériel par exemple, tels les tracteurs. Pour nourrir ce fonds, l’État renonce à certains impôts.