Agressé le 21 mai par une foule incontrôlée mobilisée par des leaders de la Copam et de Yèrèwoloton, le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, a répondu avec la sagesse de septuagénaire. Depuis son l’hôtel parisien où il poursuivait sa convalescence, il a accordé son pardon à ses bourreaux et a réitéré que pour lui seul le Mali compte. Si ce discours a permis à certains antagonistes de mettre de l’eau dans leur vin, il n’en est pas de même pour d’autres.
Certains empêchés par un dispositif sécuritaire plus renforcé n’hésitant plus à en finir avec tout apprenti « agresseur », des anarchistes font dans la délation et ne cessent de vilipender le président de la République.
Pour immortaliser l’acte de violence physique commis sur le président de la République par intérim, ils font désigner le dernier degré de foulonnage de Bazin par le prénom du chef de l’Etat, « Dioncounda » en lieu et place de « Bè Gossi » », en faisant allusion aux coups de marteau et autres coups de bâton assenés à ce dernier le jour de son agression physique au palais présidentiel de Koulouba. Auparavant, le terme « Bè Gossi » désignait la prestation des artisans pour rendre luisant le Bazin.
Ces propos dans les situations normales sont causes de poursuites judiciaires par un procureur de la République. On se rappelle l’affaire de la Maîtresse du président de la République. Mais, l’actuel président, Dioncounda Traoré en sa qualité de chef de la magistrature suprême d’un pays en quête de cohésion pour faire face à d’autres urgences, n’acceptera pas une action judiciaire contre X pour des écarts de langage à son égard.
Mais en tout de cause, les Maliens doivent respect à leurs institutions après avoir terni l’image de leur pays à travers le monde.
Markatié Daou
L’ Indicateur Du Renouveau 01/11/2012