Aujourd’hui, ce minuscule Etat est devenu incontournable avec sa diplomatie du chéquier. Très actifs à l’international, les dirigeants qataris investissent à tout vent dans les clubs de football, le rachat des palaces parisiens et méditerranéens. Doha, la capitale, est un passage obligé dans les affaires et dans la résolution des conflits pour des raisons financières.
Ainsi, l’émirat a été le premier pays arabe à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) en Libye et a participé aux opérations militaires de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan). Allié aux puissances occidentales, le Qatar s’est taillé un bouclier pour se protéger d’une éventuelle agression de ses deux puissants voisins : l’Arabie saoudite et l’Iran.
En plus de sa générosité et de ses investissements qui permettent de booster les économies locales, le régime qatari joue un jeu trouble dans les régions infestées par les terroristes, et c’est là que le bât blesse. Son rôle dans le financement des salafistes et des djihadistes est de plus en plus dénoncé. Sous le prétexte d’envoi d’aides et de vivres, comme c’est le cas au Nord-Mali, précisément à Gao et à Tombouctou, les Qataris apportent un soutien logistique et financier aux mouvements armés qui terrorisent les populations.
L’émirat, à n’en pas douter, veut profiter de son hégémonie et de ses soutiens pour répandre son idéologie dans les Etats fragiles.
Mitbkèta
L’Indicateur du Renouveau