Dans un nouveau mémorandum qu’il vient de rendre public, le Parti pour la renaissance nationale (PARENA) invite les autorités de la Transition à œuvrer pour restaurer rapidement l’ordre constitutionnel, après avoir renoué le dialogue avec la CEDEAO.
Pour le parti du bélier blanc, il urge que les autorités de la Transition dessine une nouvelle feuille de route, afin de conduire le pays vers des élections crédibles et apaisées. Il faut, à croire le document du PARENA, « réaffirmer, sans ambiguïté, la volonté politique de restaurer l’ordre constitutionnel à travers un calendrier consensuel; dessiner une nouvelle Feuille de route en concertation avec les partis politiques, les sociétés civiles et les mouvements du Nord. ». Et le mémorandum de souligner la nécessité vitale de renouer le dialogue avec la CEDEAO en vue de la levée des sanctions; de la restauration de l’ordre républicain et de la sauvegarde de la démocratie qui relèvent, toutefois et avant tout, de la responsabilité des Maliens.
Pour les responsables et militants du PARENA, il faut que l’organisation du processus électoral soit chapeautée par le ministère de l’Administration territoriale. Et, ce processus doit commencer par le lancement d’un audit approfondi du fichier électoral. Et le timing de ce processus électoral doit se mettre en branle au lendemain de la prochaine saison des pluies et après les récoltes (à partir de novembre 2022). Et de préciser que l’entrée en fonction des nouvelles institutions doit se faire avant la fin du mois de décembre 2022.
Le parti du bélier blanc indique qu’il faut donner à la commission électorale (composée paritairement) les prérogatives de contrôle et de supervision des opérations électorales et programmer tenir les législatives et le 1er tour de la présidentielle le même jour. Sans oublier d’adopter le mode de scrutin proportionnel pour l’élection des députés. Et le PARENA de suggérer de faire des régions existantes (20) les circonscriptions électorales pour l’élection des députés. Non sans omettre d’adopter une nouvelle loi électorale et relire la loi organique sur les députés et la charte des partis. Et d’insister sur l’exigence d’instaurer le principe de la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote.
Le PARENA a, en outre, proposé une « nouvelle architecture institutionnelle transitoire plus inclusive ». Ce, d’autant, à en croire ce parti et bien d’observateurs, la transition actuelle est censée prendre fin le 27 février prochain…
En conclusion de ce mémorandum, le parti dirigé par l’ancien ministre Tiébilé Dramé relève qu’outre la crise sécuritaire, le Mali traverse une crise institutionnelle et politique. « Se parler, se donner la main pour sauver le pays est la priorité des priorités. Un pays confronté à tant de défis (sécuritaire, institutionnel, politique, économique et financier) prépare mal son présent et son avenir, en restant divisé. Toutes les forces vives du pays (les sociétés civiles, les partis politiques, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale) doivent convenir d’une Feuille de route de sortie de crise ».
Bruno D SEGBEDJI