Volonté politique plusieurs fois exprimée par le Chef de l’Etat, la promotion du genre dans les fonctions nominatives et électives n’est pas un vain mot pour le Président IBK. Il vient de joindre l’acte à la parole, en octroyant 300 millions aux femmes candidates aux communales du 20 novembre prochain. C’était mardi dernier dans la Salle des Banquets du Palais de Koulouba, en présence des membres du Gouvernement, des femmes candidates massivement mobilisées, du représentant résident d’ONU-Femmes au Mali et de plusieurs autres responsables d’organisations et d’associations de femmes.
L’engagement du Président IBK pour la cause des femmes ne date pas de l’autre jour seulement. Comme il le dit lui-même, c’est un fait naturel. En effet, à chacune de ses sorties, il a toujours clairement affichée cette volonté d’aider à l’émergence de la femme malienne. Après l’adoption de la loi sur la promotion du genre dans les fonctions nominatives et électives, sous son leadership, il a une fois de plus fait étalage de son ambition pour les femmes en octroyant gracieusement 300 millions de nos francs aux candidates pour les communales du 20 novembre prochain.
Un geste certes modeste, mais combien indicatif du degré de son engagement pour la couche féminine. Il est inscrit en lettres d’or dans les annales politiques du Mali, car c’est la première dans notre pays qu’un Président de la République fait un tel geste à l’endroit Maliennes.
Avec ce geste, le Président de la République a fondé l’espoir que «les femmes ne soient plus dans les profondeurs des listes, qu’il n’y ait pas de malice et qu’il ait une volonté sincère de faire en sorte qu’elles soient élues». «Ma considération et mon souci de vous ne sont pas politiciens. Je ne suis pas politicien. Je ne suis pas démagogue. C’est d’ordre culturel. Parce que je sais, à travers les âges, que vous êtes toujours vues aux avant-postes de la sauvegarde de la dignité humaine, de l’honneur de l’humanité, des combats de la liberté, de ce qui fait en sorte que les hommes se sentent en société, libres et respectés», a-t-il déclaré.
Pour magnifier les femmes, IBK a cité certaines figures emblématiques de la lutte pour l’émancipation de l’humanité. Il s’agit notamment de la première femme élue à l’Académie française, le 6 mars 1980, Marguerite De Créyancour Yourcenar, grâce au soutien actif de Jean d’Ormesson, qui prononça le discours de sa réception, le 22 janvier 1981 et de «l’Héroïne» de la révolution cubaine, Melba Hernandez, qui fut l’une des deux seules femmes ayant accompagné Fidel Castro dans ses premiers faits d’armes, en 1953.
Laquelle pouvait changer le cours de l’histoire si elle avait trahi le «Che». «Elle a préféré subir. Ses dix doigts ont été suppliciés. Dix doigts plantés de clous. Quand la femme a fait ça, quel homme peut encore, avec quel toupet, la mépriser», a rapporté IBK devant les femmes maliennes.
De son côté, la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a souligné que ce geste de solidarité du Président de la République envers les femmes est le témoignage qu’elles peuvent compter sur IBK. Oumou Bah a également rappelé certains actes posés par le Président IBK dans le cadre de la promotion de la femme.
Elle a notamment cité la lettre circulaire rédigée alors qu’il était Président du RPM et qui a instruit aux sections du parti de prendre des femmes. Selon elle, cette lettre a amené le nombre de femmes députés du RPM de 3 à 18. Elle a aussi rappelé le refus d’IBK de valider le bureau de l’Assemblée nationale s’il n’y avait pas au moins une femme.
Pour sa part, le représentant d’ONU-Femmes au Mali, Maxime Houinato, a remercié le Président de la République pour avoir joint l’acte à la parole. Il s’est réjoui du fait que notre pays ait respecté les recommandations de la CEDEAO et des Nations-Unies en matière de promotion du genre.
Youssouf Diallo