PROMOTION DES BIOÉNERGIES:Les acteurs balisent les pistes de réduction de la facture énergétique du Mali

Malgré les multiples opportunités liées à la valorisation énergétique de la biomasse
au plan économique, environnemental et social, le sous-secteur est confronté à un
certain nombre de contraintes qui doivent être levées pour accroître la contribution
des bioénergies au développement socio-économique du pays. Pour ce faire,
l’Agence nationale pour le développement des biocarburants (ANADEB) et la
Fédération malienne de l’électricité, énergies, énergies renouvelables et nouvelles
(FENEM) ont initié un atelier national d’échanges avec les acteurs qui s’est tenu le
jeudi (26 décembre 2024) à Bamako. Il s’agit de mobiliser les acteurs nationaux
autour de la promotion des filières bioénergie au Mali (production, stockage,
distribution et utilisation des produits…) dans la perspective de satisfaire les
besoins énergétiques des populations et de création de ressources et d’emplois
verts.

Valoriser à grande échelle les énergies renouvelables afin qu’elles contribuent de
manière significative à la réduction de la pauvreté et au développement durable au
bénéfice des populations ! Tel est l’objectif principal de la politique énergétique de
notre pays. Et c’est dans le cadre de cette valorisation que l’Agence nationale de
développement des biocarburants (ANADEB), en collaboration avec la Fédération
malienne de l’électricité, énergies, énergies renouvelables et nouvelles (FENEM), a
initié un atelier national le 26 décembre 2024 avec l’ensemble des acteurs nationaux
concernés. La thématique abordée est, «Etat des lieux et opportunités d’affaires dans
le sous-secteur de la bioénergie».
Pour le Directeur général de l’Anadeb, M. Abdoulaye Kaya, ces assises constituent
«un espace privilégié de plaidoyer pour renforcer la dynamique nationale en matière
d’efficacité énergétique». Il s’agit avant tout de créer les conditions  de l’amélioration
de «la compétitivité économique» de notre pays, en favorisant notamment «la
réduction de son empreinte carbone». Pour ce faire, le patron de l’Anadeb a réitéré la
disponibilité de son agence à «accompagner les initiatives privées vers une transition
énergétique durable, inclusive et résiliente».
Selon le président de la Fenem, M. Amadou dit Diadié Sankaré, «l’énergie
consommée par les ménages pèse pour 81 % dans le bilan énergétique national final
de consommation et provient quasi exclusivement (près de 90 %) de sources d’énergie
de la biomasse. La cuisine représente, à elle seule, plus de 95 % de l’énergie
domestique consommée». Il a rappelé que «le gaz butane, le biogaz, les biocarburants
et les briquettes combustibles sont encore peu utilisés pour la cuisine par les
ménages». En effet, ils ne comptent que 7 % dans la consommation nationale des
produits pétroliers. D’où l’urgence de solutions palliatives pour inverser cette
tendance qui est aussi une source de déforestation, donc d’accentuation des effets
du changement climatique sur le quotidien de populations déjà sérieusement
éprouvées.

«Trouvez des solutions à ces défis est un impératif pour l’Etat», a souligné Amadou
Diadié Sankaré. Et les autorités peuvent heureusement compter sur le secteur privé,
particulièrement la Fenem, pour soutenir les initiatives visant à faire «des bioénergies
et des énergies renouvelables des secteurs capables de booster le développement
socioéconomique» de notre pays. Il y  va  de «la réduction significative de la facture
énergétique, de la lutte contre la déforestation,  la protection durable des ressources
naturelles, la lutte contre les effets néfastes du changement climatique».
Dans son discours d’ouverture, le ministre Boubacar Diané (Energie et Eau) a rappelé
que l’atelier se tient au moment où «l’ambition du gouvernement est d’assurer la
souveraineté énergétique du pays» en s’appuyant sur «la mise en valeur du potentiel
national en matière d’énergies renouvelables». Et c’est dans cette optique que son
département s’est engagé dans «une politique de promotion des bioénergies basées
sur les immenses potentialités de notre pays en biomasse. Ces bioénergies, une fois
développées, devraient réduire considérablement notre dépendance aux
hydrocarbures». Il faut rappeler que, pour 2021, la facture liée à l’importation des
produits pétroliers par notre pays s’est élevée à 918,676 milliards de F CFA.
Selon le ministre Diané, «l’accès aux services sociaux de base, dont l’énergie» est une
préoccupation nationale. Celle-ci s’est récemment traduite par le lancement des
travaux des centrales solaires photovoltaïques de Sanankoroba, Safo, et
Tiakadougou-Dialakoro totalisant 400 MW de stockage. «Les bioénergies sont des
alternatives idoines aux énergies fossiles», a souligné M. Diané en espérant que le
présent atelier puisse aboutir à «une vision claire sur la question» afin de mieux
accompagner «toutes les initiatives» dans ce sens.
A son avis, l’adoption des nouveaux textes portant création de l’Agence nationale des
énergies renouvelables et des bioénergies (ANERB) est «une réforme majeure» qui va
favoriser «la rationalisation  institutionnelle, l’amélioration de l’efficacité et de
l’efficience dans la coordination  et la gestion des activités du secteur de l’énergie,
particulièrement du sous-secteur des énergies renouvelables». C’est pourquoi le
ministère de l’Energie et de l’Eau est  disposé à collaborer avec tous les acteurs afin
de «garantir un meilleur accès de nos populations aux bioénergies et de réduire
conséquemment les émissions de gaz à effet de serre ; de lutter contre la
déforestation et d’offrir des emplois verts aux jeunes et femmes vivant en milieu
rural» !
Moussa Bolly
ABDOULAYE KAYA, DG DE L’ANADEB

Un leadership reconnu par l’Etat et les partenaires

Dans son intervention à la cérémonie d’ouverture de l’atelier national d’échanges sur
les filières bioénergies (26-27 décembre 2024), le président de la Fédération
malienne de l’électricité, énergies, énergies renouvelables et nouvelles (FENEM) n’a
pas manqué de louer les qualités managériales et surtout le leadership du Directeur
général (DG) de l’ANADEB. En effet, Amadou dit Diadié Sankaré a félicité Abdoulaye

Kaya pour «le travail abattu au quotidien, malgré les difficultés, afin de rendre les
bioénergies accessibles aux populations maliennes».
Et d’insister, «tout le monde constate, avec satisfaction, le travail abattu au sein  de
cette agence depuis votre nomination grâce auquel elle se positionne comme une
référence dans la sous-région». Pour Diadié Sankaré, «l’inscription de notre pays au
sein de plusieurs organisations internationales du secteur des bioénergies est la
parfaite illustration de votre leadership».
Cet​te estime est réciproque car A. Kaya n’a pas aussi manqué d’adresser ses «sincères
remerciements» à Amadou dit Diadié Sankaré pour «toutes les actions qu’il a
entreprises pour faire avancer les choses dans le bon sens». Et de rappeler que, pour
réussir, «il ne suffit pas d’avoir des cadres compétents et des moyens considérables. Il
faut une équipe capable de travailler ensemble avec une vision claire… Nous avons
ainsi eu la chance et le privilège de collaborer avec des personnalités de qualité au
sein de la Fenem, notamment Amadou dit Diadié Sankaré» !
Dans son discours de bienvenue, Abdoulaye Kaya a aussi tenu à exprimer sa
«reconnaissance» à «d’autres figures de référence» comme Ousmane Samassékou
(président de l’Alliance malienne pour la cuisson propre), Dr Ibrahima Togola
(président de Mali-Folkecenter), Bakari Mariko (OSER-Mali), Bagui Diarra (Association
pour l’efficacité énergétique), Ichaka Dembélé (président COPAPPEM), Aristide Sidibé
(président AHS) et Mme Haby Sow (représentante de l’Organisation des Nations
unies pour le développement industriel /ONUDI). Ce qui ne surprend pas de la part de
cet expérimenté manager à cheval sur des principes et des valeurs comme la
reconnaissance, la gratitude, l’humilité…
M.B
YACOUBA KATILE : Un leadership pleinement assumé pour la promotion des biocarburants


Dans son allocution de bienvenue à l’atelier national d’échanges  sur les filières
bioénergies, le Directeur général de l’Anadeb, a félicité le ministre Boubacar Diané
pour «la confiance» placée en lui par les plus hautes autorités du pays en le nommant
à la tête du ministère de l’Energie et de l’Eau. Il a aussi loué le leadership du
président du Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) qui est
aussi l’Ambassadeur des biocarburants de notre pays.
«Grâce à Yacouba Katilé, plusieurs partenaires ont fait leur come-back. Nous avons
trouvé en lui un leader accessible, disponible et un label  qui nous a permis de
renforcer la visibilité et la notoriété de l’agence au-delà des frontières du Mali», a
déclaré M. Kaya en lui exprimant toute sa gratitude pour «son habituel
accompagnement indéfectible» !
Il faut rappeler que M. Katilé (Secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs
du Mali/UNTM) figure aussi parmi «Les 50 personnalités qui ont marqué l’année
2024» de nos confrères «Aujourd’hui Mali» (N°442 du vendredi 27 décembre 2024)
dans lequel hommage lui est rendu comme «un syndicaliste avisé, coriace en
négociations… Quelqu’un d’extrêmement tenace, prêt à atteindre ses objectifs par
tous les moyens légaux».

Bourreau du travail au strict plan professionnel et syndicaliste averti, Y. Katilé est au
coeur du «Pacte de stabilité sociale et de croissance», une «convention interne» grâce
à laquelle le Mali tient debout face à toutes les adversités qui le tenaillent de toutes
parts. Signé le vendredi 25 août 2023 sous le parrainage du Général d’Armée Assimi
Goïta. Il restera gravé à jamais dans l’histoire du Mali en matière de gouvernance
sociale. Et Yacouba Katilé a été le personnage central de cette grande initiative
nationale qui est en train de jouer un rôle prépondérant sur l’état et l’avenir de la
nation, de la réussite de la Transition.

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