PROMOTION DES BIOÉNERGIES:La volonté d’avancer contrariée par la lourdeur administrative

«L’utilisation des énergies renouvelables, notamment des bioénergies, constitue un enjeu économique majeur». C’est ce que le Directeur général de l’Agence nationale pour le développement des biocarburants (ANADEB), M. Abdoulaye Kaya, a affirmé à l’ouverture de l’atelier national d’échanges sur les filières bioénergies. C’était ce jeudi 26 décembre 2024 dans un hôtel de la capitale. «Si nous souhaitons anticiper  les  crises énergétiques et participer au développement socioéconomique du Mali, nous devons unir nos efforts dans ce domaine», a-t-il ajouté. Impulsée par le leadership du DG de l’Anadeb, qui a une vision claire de sa mission, cette quête de synergie d’action est sérieusement contrariée par la lourdeur administrative qui ne cesse de priver notre pays de pleins d’opportunités d’investissement.

Si la coopération et la coordination des projets renouvelables sont «essentielles» à l’échelle nationale, disent les acteurs (étatiques et privés), il est «impératif de reformer nos cadres politiques et stratégiques afin de faciliter le développement des bioénergies et attirer les investissements privés». En la matière, notre pays ne manque pas d’expérience et d’expertise. Mais, a souligné Abdoulaye Kaya, «des dispositions technologiques, des compétences et des mécanismes de financement appropriés des financements, des processus efficaces… doivent être instaurés pour réduire les risques du marché». Malheureusement, les goulots d’étranglement ne manquent pas. «Le développement de sous-secteur se heurte encore à des pesanteurs administratives», a-t-il déploré.

«Ce fardeau administratif est nettement visible à travers la conduite de deux projets pilotes qui concernent la cuisson propre avec l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le développement industriel) ainsi que la production  et l’utilisation du bioéthanol comme combustible avec l’Agence brésilienne de coopération (ABC)», a précisé​ A. Kaya.

A noter que l’atelier national d’échanges sur les filières bioénergies a réuni les sommités du secteur de l’énergie autour des objectifs nationaux et mondiaux. Y prennent part une centaine de personnes représentant les acteurs intervenants directement dans les filières de bioénergie (producteurs, transformateurs, utilisateurs,), les départements ministériels intéressés, les structures techniques de l’Etat, le CNT, les PTF (Partenaires techniques et financiers, des institutions de financement, le secteur privé, les ambassades (Canada, Turquie, Brésil, Afrique du Sud au Mali, Royaume de Maroc au Mali, Niger et du Burkina Faso), etc.

Les participants ont fait des recommandations forts pertinentes dont la mise en œuvre devrait ouvrir la voie à «des pratiques durables et à une gestion énergétique plus efficace».

Moussa Bolly

Diasporaction.fr