L’hôtel Salam de Bamako a servi de cadre, le jeudi 31 mars 2016, à la cérémonie de lancement du programme : Initiative pour la Promotion et l’Appui à l’Entreprenariat Féminin (IPAFE). La cérémonie était présidée par le ministre de l’Investissement et de la Promotion du secteur privé, Konimba Sidibé.
Pour la circonstance, il était entouré par Dr Maxime Houinato représentant résidant de l’ONU femmes au Mali, du secrétaire général du ministère de la promotion de la femme, Mohamed Attaher Maïga, de la représentante résidente de la BAD au Mali N’garnim ganga Hélène et plusieurs personnalités.
Au cours de cette rencontre, les partenaires de l’Onu Femmes dans ce projet à savoir le groupe Kledu et Diadié Samaké ont mis la main à la poche. Ils ont remis au total une enveloppe d’une valeur de 1 500 000 de dollars au représentant résidant de l’ONU femmes au Mali pour appuyer les femmes entrepreneures.
Ce projet est le fruit d’un partenariat entre l’ONU femmes et ses deux partenaires : le groupe Kledu et M. Diadié dit Amadou Sankaré. Il s’étend sur deux ans avec un coût estimé à plusieurs milliards de francs Cfa. Il se focalisera sur trois domaines essentiels à savoir : la transformation agro-alimentaire, la pisciculture, les mines et les pierres précieuses et touchera environs 6000 femmes.
Dans son discours Dr Maxime Houinato a souligné qu’au Mali, malgré les poids démographique et socio-économique de la femme et les nombreux efforts déjà consentis, l’apport des femmes dans l’économie demeure toujours non valorisé, non formalisé et pas comptabilisé dans les indicateurs macroéconomiques du pays. « Avec l’IPAFE, nous attendons œuvrer pour que désormais les femmes maliennes, celles qui constituent 50,4% de la population , puissent au moins représenter 30% des chefs d’entreprises réalisant plus de 200 millions de F CFA de chiffres d’affaires et moins de 50% des entreprises évoluant dans l’informel », a dit Dr Maxime Houinato.
Pour Mme Coulibaly Madina Tall représentante du Groupe Kledu, cet engagement vise à accompagner les femmes exerçant dans le domaine de la transformation des produits agricoles. Car dit-elle, l’autonomisation des femmes est un véritable atout pour l’économie.
Quant au ministre de l’investissement Sidibé, il précisera que si le secteur privé ne se développe pas au Mali, la masse des chômeurs s’augmentera d’année en année ce qui constituera une menace pour la stabilité du pays. « Pour éviter cela, il faut une démarche innovante et capitaliser des efforts pour de tels projets », a encouragé Konimba Sidibé.
Sidiki Adama Dembélé,
LE Républicain-Mali