Des partis politiques écartent toute tentatives de prolongation de transition II au Mali.
Après l’intervention de Tiébilé Dramé, qui met en garde Choguel Kokalla Maïga contre toute tentative de prolonger les transition, Dr. Bocary Treta, président du Rassemblement pour le Mali (RPM), vient d’emboîter le pas. «Aucune manœuvre visant à prolonger la Transition ne sera acceptée ».
En effet, dans le cadre de la célébration du 20ème anniversaire du parti du Rassemblement pour le Mali (RPM), ex-parti présidentiel, le président Bocary Tréta a fait une déclaration.
Dans celle-ci, le Tisserand en chef prévient les autorités que des élections libres et transparentes dans les délais fixés par la Charte de la transition restent un impératif.
30 juin 2001-30 juin 2021 : le Rassemblement pour le Mali (RPM) a 20 ans.
« Il y a juste 20 ans, le 30 juin 2001, que nous avons porté sur les fonts baptismaux un parti de rassemblement de femmes et d’hommes dévoués à la cause nationale pour faire autrement la politique.
Notre projet de société et notre programme de gouvernement, c’est-à-dire notre vision et nos ambitions pour le Mali, ont convaincu nos compatriotes et ont obtenu leur adhésion.
Notre candidat a été élu en 2013 président de la République. Cette victoire reflétait nos suffrages aux législatives de 2013 et aux communales de 2016 », a déclaré le président du parti.
À l’occasion, le président du RPM a dressé un bilan jugé peu satisfaisant de la gestion du pouvoir par le parti.
« La gestion partagée du pouvoir qui a prévalu du 4 septembre 2013 au 18 août 2020 n’a pas donné les résultats escomptés.
Le RPM ne se dérobe pas de sa part de responsabilité »,.
Par ailleurs, le président a rassuré les militants du RPM sur la pertinence du projet commun et les invite à la sérénité, à la cohésion et au rassemblement pour affronter les joutes électorales à venir.
Malgré ce bilan peu flatteur de son parti, le Tisserand en chef prévient et met en garde les autorités de la Transition pour l’organisation des élections libres et transparente dans le délai fixé.
« Pour le RPM, des élections libres et transparentes dans les délais fixés par la Charte de la transition restent un impératif.
Naturellement, aucune manœuvre visant à prolonger la période de transition n’est compatible avec cet objectif et ne sera pas acceptable ».
Cette déclaration du RPM intervient après la sortie de Tiébilé Dramé, président du Parena lorsque le Premier ministre, lors de son tout premier Conseil de cabinet avec les membres de son gouvernement, le 13 juin 2021, avait annoncé la tenue des «Assisses nationales de la refondation », sur « instructions », dit-il, du président de la Transition».
Selon le président du parti PARENA, au moment où le colonel président de la Transition s’engage, sur la base d’une Feuille de route, à conduire « la mise en œuvre des actions prioritaires nécessaires à la réussite de la Transition, notamment l’organisation d’élections crédibles, justes et transparentes aux échéances prévues », au même moment, le Premier ministre entretient « un flou artistique sur le respect de la durée convenue de la Transition ».
En plus, selon Tiébilé Dramé, le Premier ministre, en ouvrant tous les chantiers annoncés, nourrit de réelles ambitions de prolongation de la transition.
« Il est clair que les chantiers que le Premier ministre veut ouvrir visent à préparer les conditions d’un prolongement de la période transitoire », affirme Tiébilé Dramé.
«C’est devenu une évidence aujourd’hui que le temps restant ne saurait suffire pour entreprendre l’organisation non consensuelle d’Assises de la refondation aux contours ainsi qu’à durée imprécis, ensuite conduire des réformes et organiser la présidentielle et les législatives »,explique le président du parti.
C’est pourquoi il a invité les nouvelles autorités à s’asseoir avec les représentants des forces vives pour actualiser la Feuille de route et convenir des modalités d’organisation des élections devant marquer la fin de la Transition.
C’est dire que le Parti pour la Renaissance Nationale (Parena), le parti du Rassemblement pour le Mali (RPM) et d’autres partis politiques disent niet pour une éventuelle prolongation de la transition.
Zié Coulibaly
Source : Plume Libre