Depuis quelques années, la qualité des eaux du fleuve Niger et ses principaux affluents est menacée par de multiples facteurs dont les signes externes de dégradation sont, entre autres, la baisse des débits des cours d’eau, l’érosion des berges et des versants, l’ensablement du lit du fleuve, la prolifération des végétaux flottants. En effet, face à cette situation, les gouvernements du Mali et de la Guinée ont mis en œuvre conjointement, de 1994 à 2002, avec l’appui financier du Royaume des Pays-Bas, le projet « Gestion hydro-écologique du Niger supérieur-GHENIS ». A ce titre, il vient en réponse à des situations de crise environnementale notamment la fermeture temporaire de l’adduction d’eau de Bamako et de son réseau de distribution en juillet 1993, suite à une onde de pollution du fleuve Niger. Cependant, il convient de noter que le programme GIRENS qui constitue la suite logique de ce projet a pour objectif global de contribuer au développement durable dans le bassin du Niger supérieur et de lutter contre la pauvreté dans un cadre sous-régional.
Les activités opérationnelles de ce programme, dira le représentant du ministre de l’Energie et de l’Eau, Tiètlé Fomba, dans son discours d’ouverture, sont arrivées à terme le 30 juin 2010. Elles ont permis, a-t-il ajouté, la réalisation d’un nombre important d’actions de sensibilisation et de restauration de zones dégradées ainsi que la mise en place de cadres de concertation de tous les acteurs dans le bassin du Niger supérieur.
Le représentant du ministre, Tiètlé Fomba, a par ailleurs rassuré les initiateurs de la disponibilité de son département pour la pleine réussite dudit projet et du soutien en faveur des actions de protection et de sauvegarde du fleuve Niger qui constitue un patrimoine commun.
La présente réunion a permis aux participants du Mali et de la Guinée notamment d’examiner le bilan des activités menées ainsi que les contraintes et leçons apprises, de dresser les perspectives et de formuler des recommandations pertinentes pour l’avenir. Il s’agit, notamment pour les deux pays (Mali et Guinée), de poursuivre l’appui aux Comités locaux de l’eau (CLE) ; de rechercher les moyens financiers pour la mise en œuvre des plans des CLE ; de diffuser les résultats du projet à tous les niveaux ; de poursuivre le renforcement des laboratoires ; de rechercher les moyens financiers du plan d’action GIRENS ; de veiller à la pérennisation des acquis du projet (CLE, labo, SIG, Modèle, réseau d’alerte, ouvrages,…) ; de promouvoir les Activités alternatives génératrices de revenus dans les zones des CLE, en faveur des groupes vulnérables ; de promouvoir les sources d’énergie de substitution au bois-énergie ; de veiller à une meilleure intégration des plans d’actions des CLE dans les PDESC des Collectivités ; de poursuivre les actions d’IEC et de plaidoyer à l’endroit des usagers des décideurs et partenaires potentiels.
Moussa Dagnoko
Le Républicain 20/12/2010