PROJET FIER Le budget 2016 s’élève à plus de 2 milliards de F CFA

Le comité de pilotage du projet de Formation professionnelle, Insertion et appui à l’Entrepreneuriat des jeunes Ruraux (FIER) a tenu, le mercredi 13 avril 2016 au CICB, sa deuxième session du Conseil d’Administration. L’ouverture des travaux était présidée par M. Mahamane Baby, ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne.
Elle s’est déroulée en présence du coordinateur général du projet, le Dr Héry Coulibaly. Des délégués venus des régions de Koulikoro et de Sikasso, les deux zones couvertes par le projet, y ont également participé.

Le projet prévoit des activités telles que le développement du dispositif d’animation dans 110 villages supplémentaires dont 39 à Koulikoro et 71 à Sikasso et le financement de 60 micro-entreprises rurales.
Durant cette session de deux jours, le comité de pilotage a amendé le compte rendu de sa première session, et a apprécié l’état d’exécution de ses résolutions.
Les participants ont évalué aussi l’état d’avancement des recommandations des missions conjointes de supervision technique et financière du Programme de travail et budget annuel (PTBA) 2014-2015. Ils ont planché sur le PTBA 2016 et le manuel de procédures administrative, financière et comptable.

Dans son allocution d’ouverture, le ministre Baby est revenu sur l’espoir suscité par ce projet au sein des populations rurales et des plus hautes autorités. « Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta a évoqué le projet dans son discours-bilan de l’année 2015.
Le projet a été cité aussi dans la Déclaration de politique générale du Premier ministre », a rappelé Mahamane Baby.
A titre de rappel, l’exécution du PTBA 2014-2015 a coûté environ 1,4 milliard sur un total de 1,62 milliard de F CFA, soit un taux d’exécution financière de 86,53%. Il a permis la mise en place d’un dispositif d’animation dans 61 villages dont 31 à Koulikoro et 30 à Sikasso, s’est félicité le ministre Baby.
Il a aussi rappelé la réalisation de huit études de base. Il s’agit entre autres des études des centres de formation, des tuteurs, des maîtres d’apprentis, des institutions de microfinance et les ressources en ingénierie. Par ailleurs, le ministre Baby a salué la signature de onze conventions de partenariat avec des structures dont le PAPAM, les conseils régionaux et d’autres.
Des services régionaux de l’emploi et de la formation professionnelle de Koulikoro et de Sikasso ont été dotés en motos et matériels informatiques.
Dix maisons familiales rurales dont six à Sikasso et quatre à Koulikoro ont été construite, toujours selon le ministre Mahamane Baby.

Le budget prévisionnel du PTBA 2016 s’élève à plus de 2 milliards de F CFA. Grâce à ces ressources, le projet prévoit le développement du dispositif d’animation dans 110 villages supplémentaires (39 à Koulikoro et 71 à Sikasso).
Il envisage la mobilisation de 68 volontaires du CNPV : 36 à Koulikoro et 32 à Sikasso. Est également inscrite au programme, la formation de 210 jeunes en apprentissage dual. 3 000 jeunes seront alphabétisés dont 60% de femmes.
Il est aussi prévu l’ouverture de sept guichets de microfinance dont trois à Koulikoro et quatre à Sikasso. La réalisation de dix pistes de désenclavement par l’approche HIMO est programmée tandis que 200 activités génératrices de revenus et 60 micro-entreprises rurales (MER) vont être financées.
Un logiciel de cartographie sera mis en place ainsi qu’une plateforme de financement participatif pour le financement des projets de jeunes.
« La réalisation des activités préparatoires pour l’extension des activités du projet FIER aux régions de Kayes et Ségou », a aussi été listée par Mahamane Baby.

Le coordinateur général du Projet de formation professionnelle, insertion et appui à l’entrepreneuriat des jeunes ruraux, a indiqué que le projet forme et informe les jeunes afin qu’ils aient la capacité de choisir, eux mêmes, une activité génératrice ou d’insertion de leur choix.
Pour ce faire, ils bénéficient de formations techniques liées à l’agriculture, à la transformation, à la commercialisation des produits agricoles et même à l’éducation financière : apprentissage au montage de projet, à la négociation avec le système financier décentralisé.
« Des informations leur sont fournies sur les filières, sur l’économie », a précisé M. Héry Coulibaly.

Mamadou DOLO