La cérémonie solennelle de lancement des activités qui a eu lieu à Hôtel Radisson Blue, le 02 janvier 2015, a enregistré la présence de M. Andrew Young, Chargé des Affaires à l’Ambassade des USA au Mali, du directeur de l’USAID, M. Gary Juste, de la directrice de Freedom House, Mme Oulé Keïta et le représentant du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Boya Dembélé. En effet, le Mali a connu toutes sortes de violations des droits humains lors de la double crise politique et sécuritaire de 2012. Pendant cette crise, les droits de l’homme n’ont jamais été aussi gravement violés : décapitations, amputations, flagellations, séquestrations, enlèvements de personnes, viols, violences de tous ordres, privations des droits élémentaires, exécutions sommaires, tortures etc.
Dans son mot de bienvenue, la directrice de Freedom House, Mme Oulé Keïta, a noté que le présent projet de renforcement de capacités des OSC vient à point nommé car depuis la crise multidimensionnelle de 2012, les maliens réclament une meilleure promotion et protection des droits humains afin de combattre l’impunité et rétablir un véritable état de droit.
Pour le chargé des affaires à l’Ambassade des USA au Mali, Andrew Young, la justice est le socle de l’objectif global de l’USAID qui consiste à lutter contre l’extrême pauvreté et à promouvoir des sociétés résilientes, démocratiques tout en assurant la promotion de la sécurité et de la prospérité. Selon lui, rien de cela n’est possible sans une bonne distribution de la justice. Au terme de ce projet, dira-t-il, soixante défenseurs des droits humains seront formés pour assurer la promotion et la protection des droits humains au Mali.
En outre, fera-t-il savoir, 25 membres des OSC seront formés pour le suivi des mécanismes de l’examen périodique universel en plus de 25 autres en gestion financière. Avec l’appui du projet, un site web sera crée pour y posté les résultats des suivis qui serviront à informer l’opinion publique nationale et internationale. Enfin, l’appui du projet permettra aux OSC malienne d’identifier et de documenter environ 150 cas de violation de droits humains.
Moussa Dagnoko
Source: Le Républicain-Mali 2015-02-03 00:41:22