Le mardi 18 avril 2017, les présidents des partis politiques de l’opposition républicaine et démocratique du Mali ont tenu une réunion ordinaire au siège du cabinet du chef de file de l’opposition. Plusieurs points étaient inscrits à l’ordre du jour dont la Conférence d’entente nationale qui s’est déroulée à Bamako du 27 mars au 2 avril dernier, la Gouvernance actuelle du Mali, l’écoute du chef de file à l Assemblée Nationale sur la révision de la constitution qui doit être faite demain vendredi par la commission des lois Constitutionnelles, de la législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République.
Outre, le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé, le président de l’Adp-Maliba, l’honorable Amadou Thiam, Nouhoum Keïta du parti Sadi, les vice-présidents du Parena et de Fare An ka Wuli étaient également présents.
Selon le chargé de communication du chef de file de l’opposition, Nouhoum Togo, le chef de file sera écouté demain vendredi 21 avril 2017 par la Commission des lois Constitutionnelles, de la législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République de l’Assemblée nationale. Il ajoutera que l’opposition n’approuve pas le projet de loi de révision constitutionnelle au regard de l’article 118 de la constitution du 25 février 1992 qui stipule qu’ « aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ».
Au total, 17 partis politiques de l’opposition ont pris part à cette rencontre. Ces partis sont entre autres : l’UPS, l’APF, EP Fasso, FCD, PRVM-Fassoko, le PARENA, l’AFP, l’ADEPM, l’ADP, ADP-MaLiba, le Parti lumière, les Fare An ka Wuli, le parti SADI, l’URD, le PSP, le PIDS, le PDES.
Cinq points étaient inscrits à l’ordre du jour dont la conférence d’entente nationale (CEN) tenue à Bamako du 27 mars au 2 avril dernier, la Gouvernance du Mali, les différentes rencontres, l’écoute du chef de file à l Assemblée Nationale sur la révision de la constitution et bien d’autres. A l’issue de la rencontre, le chargé de communication du chef de file de l’opposition, Nouhoum Togo, membre du Pdes a été contacté par le Républicain. Selon Nouhoum Togo, le chef de file sera écouté demain vendredi 21 avril 2017 par la Commission des lois Constitutionnelles, de la législation, de la Justice, des Droits de l’Homme et des Institutions de la République de l’Assemblée nationale. Avant d’ajouter que l’opposition n’approuve pas ce projet de loi de révision constitutionnelle au regard de l’article 118 de la constitution du 25 février 1992 qui stipule qu’ « aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ». A l’en croire, la révision constitutionnelle doit se faire de manière consensuelle avec l’ensemble de la classe politique et l’ensemble du peuple malien.
Pour rappel, ce projet de loi de révision constitutionnelle devrait être adopté par les députés le jeudi 30 mars 2017, mais le président de la commission des lois constitutionnelles, de la législation, de la justice, des droits de l’homme et des institutions de la République, Me Zoumana N’Tji Doumbia a demandé à l’Assemblée nationale de le renvoyer à cette session d’avril pour complément d’informations. A cette date, Me Zoumana N’Tji Doumbia indiquait qu’une centaine de personnes ressources doivent être écoutées par la commission saisie au fond afin que le texte qui sera voté puisse être l’aspiration du peuple dans son intégralité et dans son entièreté. Mais d’ores et déjà, cette réforme constitutionnelle suscite des controverses. L’opposition, à travers, le premier vice-président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), Me Amidou Diabaté souhaitait au cours d’un débat télévisé sur Africable Télévision le 26 mars dernier, la pacification du pays plutôt que de réviser la constitution. Les opposants avaient mêmes souhaité à ce que le projet de loi de révision constitutionnelle fasse l’objet de débats durant la conférence d’entente nationale. Pour sa part, l’ancien Premier ministre du Mali, Soumana Sako, président d’honneur du parti CNAS Faso Hèrè rejette catégorique cette révision constitutionnelle.
L’opposition exige des élections transparentes
Un autre point débattu par les opposants au cours de cette rencontre est la question des échéances électorales à venir (communales partielles, régionales, référendaires, présidentielles). Après avoir critiqué la mise en place du nouveau gouvernement dirigé par Abdoulaye Idrissa Maïga, les opposants ont exigé des élections transparentes. Aux dires de Nouhoum Togo, la mise en place du gouvernement doit respecter certains paramètres qui, selon lui, n’ont pas été respectés. A travers cette réunion, les opposants ont invité le ministre de l’administration territoriale, Tieman Hubert Coulibaly, chargé des élections à tenir des scrutins transparents et crédibles. « Le ministre Tiéman n’a pas la confiance de l’opposition, c’est quelqu’un qui ment à son peuple. On se rappelle du mensonge qu’il a fait après l’attaque de Nampala pendant qu’il était ministre de la défense et des anciens combattants », a martelé Nouhoum Togo. A sa suite, un autre opposant tire la sonnette d’alarme. « Les partis politiques de l’opposition décidés à éviter au Mali un conflit post électoral. C’est pourquoi le chef de file de l’opposition s’est rendu avec une délégation du cabinet au centre de traitement des données et une autre visite est en cours pour la DGE. Une commission d’investigation est en cours aux trousses des 900 cent mille cartes ninas, déjà le rapport du vérificateur général est un support important. La commission front social est chargée de contacter toutes les organisations de la société civile et des partis politiques pour former une coalition de lutte contre la fraude électorale au Mali », pouvait-on lire sur la page facebook de Aboubacar Sidick Fomba, président du parti Adpm membre de l’opposition républicaine et démocratique.
Aguibou Sogodogo