Le Gouvernement a adopté, lors du Conseil des ministres du jeudi 29 septembre 2016, le projet de loi de finance pour l’exercice 2017. Ce projet de budget 2017 est chiffré en recettes à 2 013,578 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 211,532 milliards de francs CFA et à 2 270,647 milliards de francs CFA, avec une augmentation de 10,33%. Il connait une hausse de déficit prévisionnel de 257,069 milliards de francs CFA contre 255,957 milliards de francs CFA prévu dans le budget rectifié de 2016, soit une augmentation de 0,43 %.
Faut-il le noter, la préparation du budget d’Etat 2017 intervient dans un contexte marqué au plan international par une légère reprise de la croissance économique en 2016 qui devrait se poursuivre en 2017. Dans les pays de l’UEMOA, le taux de croissance est également en hausse. Et, au plan national, le taux de croissance est projeté à 5,3% en raison des efforts déployés par le Gouvernement dans le secteur agricole et les bonnes perspectives de l’environnement économique international.
Ainsi, sur la base des agrégats budgétaires, les recettes du budget d’Etat 2017 s’élèvent à 2 013,578 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 211,532 milliards de francs CFA ou un taux de 11,74% imputable à l’accroissement des recettes du budget général, des budgets annexes et des comptes et fonds spéciaux. Quant aux dépenses, elles se chiffrent à 2 270,647 milliards de francs CFA, soit une augmentation de 10,33%. Pour le Gouvernement, l’augmentation des dépenses de la loi de finance 2017 s’explique par la prise en charge des incidences financières de certains engagements de l’Etat concernant notamment la majoration du point indiciaire, le paiement des indemnités et les allocations familiales accordées aux fonctionnaires de la Police nationale et de la Protection civile et la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation militaire. A ceci, il faut ajouter la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, la réalisation des nouveaux projets et programmes du budget spécial d’investissement, le renforcement des dotations budgétaires de certains secteurs dont l’éducation, la santé, le développement social, la promotion de la femme et de l’enfant, l’hydraulique et l’assainissement. Enfin, sur le plan agricole, cette augmentation du Budget 2017 permettra également le renforcement de la dotation budgétaire destinée à la subvention aux intrants agricoles.
Il importe de souligner que le projet de budget de loi de finance 2017, dégage un déficit prévisionnel de 257,069 milliards de francs CFA contre 255,957 milliards de francs CFA prévu dans le budget rectifié de 2016, soit une augmentation de 0,43 %. Le Gouvernement entend financer ce déficit par les ressources provenant des aides budgétaires extérieures et la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunt émis par le trésor.
Pour rappel, après modification, le collectif budgétaire pour l’exercice 2016 se présentait en recettes à 1 802,046 milliards FCFA contre 1 828, 106 milliards de FCFA prévus dans le budget initial, soit une baisse de 26,06 milliards de FCFA ou un taux de 1,45%. En dépenses à 2 058,003 milliards FCFA contre 2 002, 873 milliards FCFA, soit une augmentation de 50,13 milliards de FCFA ou un taux de progression de 2,75%. Quant au déficit, il s’établit à 255,957 milliards FCFA contre 174,767 milliards de FCFA prévus dans le budget initial, soit une augmentation de 81,19 milliards de FCFA.
A retenir enfin que cette adoption du projet de loi de finance pour l’exercice 2017 intervient après les résultats des conclusions de la 6ième revue du programme économique et financier où, la mission du FMI a déploré la lenteur dans la mise en œuvre de la bonne Gouvernance qui se fait à un rythme de caméléon. Alors, vivement une mise en œuvre rapide de la bonne gouvernance exigée par le FMI pour le Bonheur et l’Honneur des Maliens.
Dieudonné Tembely
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