Le conseiller technique Adou Diarra du Ministère de l’éducation nationale a présidé, le 4 juillet 2019, au sein du département de l’éducation nationale, les travaux d’ouverture de l’atelier de validation du premier semestre du projet de formation continue des enseignants et évaluation des apprentissages. L’objectif de cette formation est d’améliorer la qualité de l’éducation surtout des enseignements en classe.
A l’occasion, plusieurs modules seront abordés comme la législation scolaire, l’animation de grands groupes, etc. Bref, des modules qui concernent l’ensemble des disciplines à la fois pédagogiques et de disciplines scolaires. La formation va s’entendre entre dix à quinze jours.
Selon Hugues Lavoie, chef du projet pratique, éducation et formation basé au Canada, le projet formé est une initiative du Ministère de l’éducation nationale du Mali en collaboration avec la coopération Canadienne et qui vise à renforcer le système de formation continue des maitres, mais aussi le système d’évaluation des apprentissages des élèves en classe. C’est un projet, dit-il, qui est né en 2014 et à travailler sur les acquis des anciens projets de la coopération canadienne avec le Ministère de l’éducation. L’on note la politique de la formation continue des enseignants et aussi le développement du programme cadre du manuel de gestion et surtout de la stratégie des communautés d’apprentissages des maitres, c’est à dire, les équipes pédagogiques qui dans les écoles diagnostiquent leurs besoins de formation, élaborent un plan de formation annuel en collaboration avec leurs directeurs et avec les ressources qui leur sont fournis, forment les enseignants et enseignantes de façon à ce qu’il y ait une meilleure qualité de l’éducation de l’enseignement en français.
Durant ce semestre, a fait savoir Hugues, les activités menées par le projet formé sont entre autres la consolidation des systèmes qui ont été mis en place, des stratégies qui ont été élaborées. On cite, ajoute Hugues, l’actualisation du plan de généralisation de la CAD maitre (Outil d’apprentissage des maitres) en vue d’une vaste formation des directeurs d’écoles et des conseillers pédagogiques durant les périodes de grandes vacances à la communauté d’apprentissage des maitres pour qu’il y ait à la fin du projet dans toutes les écoles de l’enseignement fondamentale du premier cycle une CAD maitres (communauté d’apprentissage). Parallèlement à ça, a indique Hugues Lavoie, on a procédé à l’implantation d’un système de suivi de la formation. Et à ce sujet, a-t-il ajouté, nous avons implanté dans 9 nouvelles académies d’enseignement, dans 70 CAP (centre d’animation pédagogique), ce que l’on appelle le système intégrée de gestion de la formation continue. C’est un logiciel qui permet d’inscrire chacune des formations que les enseignants et les enseignantes suivent de façon à ce qu’on peut suivre leur progression et à terme de pouvoir certifier la formation continue des enseignants au Mali.
A ce jour, a fait savoir Hugues, on se réjouit du bilan ou résultats sur semestre. Le coordinateur national du projet formé, Hugues Lavoie, est du même avis que lui. « Comme bilan, on peut dire qu’il est satisfaisant car nous avons des avancées réelles. On a durant le semestre écoulé appuyé le Centre national des examens et de concours de l’éducation (CNCE) dans le déploiement du SIGE (système intégré de gestion des examens) qui lui permet de moderniser la façon dont est traitée l’administration des examens. Ce sont maintenant toutes les académies du Mali et tous les CAP qui possèdent une version ou une autre du Système intégré de gestion des examens. On a aussi procédé à la reproduction du guide d’évaluation en cours d’apprentissage. Celui destiné directement aux enseignants et aux enseignantes. Nous l’avons reproduit à plus de 15000 exemplaires et nous comptons la diffuser à temps pour la rentrée scolaire de façon à ce que le personnel enseignant soit mieux outillé, pour servir l’enseignement en place », a indiqué Hugues Lavoie. Et Abdoulaye Ky d’ajouter : « toutes les activités qui ont été planifiées en matière de formation des enseignants, ont été réalisées tant au niveau de la formation continue, qu’au niveau de la mesure et l’évaluation des apprentissages. Ce que nous souhaitons désormais, dit-il, c’est que le programme qui va être établi pour le second semestre, soit discuté de la même façon ». Le projet couvre tout le territoire national aux dires du coordinateur national projet formé. Malgré ma situation d’insécurité, dit-il, nous nous arrangeons pour les former les enseignants en groupe ailleurs. En ce moment, a fait savoir Abdoulaye Ky, nous avons déjà au niveau des enseignants formés, pour ce semestre, environ 2000 directeur d’écoles qui vont à leur tour servir de relais au niveau de leurs écoles. Nous planifions pour le semestre suivant, de former le reste des enseignants avant la fin du projet. Cet atelier peut durer une dizaine de jours à deux semaines.
Pour terminer il a lancé un appel aux enseignants. « Les communautés d’apprentissage sont des lieux privilégiés de formation continue des enseignants. Selon la politique nationale de la formation continue, l’école est le lieu privilégié de la formation continue des enseignants. Par conséquent l’outil essentiel est ces communautés d’apprentissages. Il est important que les enseignants se mettent ensemble pour apprendre les uns et les autres pour que l’école soit performante et que nos enseignements soit meilleure », a dit Abdoulaye Ky. A savoir que le projet formé est à sa sixième année au Mali.
Hadama B. Fofana