D’un montant total de 14 985 000 000 F CFA, dont 11 008 900 000 F CFA (74%) 11 030 413 486 pour la BID et 3 896 100 000 F CFA (26%) 3 954 940 000 pour le gouvernement du Mali et les bénéficiaires (6,25% pour les bénéficiaires et 19,75% pour l’Etat), le PADER TKT est un projet de développement rural intégré qui couvrira une durée de 5 ans.
Le projet couvre 234 villages dans les 23 communes des cercles de Ségou et de Baraoueli, en Quatrième Région. Plus spécifiquement, le projet est axé sur l’aménagement partiel, en maîtrise totale de l’eau, du casier de Tien Konou, situé à cheval sur les communes rurales de Togou et de Markala, ainsi que sur l’amélioration de la mise en eau du casier de Famana et du casier I dans les communes de Boidié, Dougoufé et Somo. La population totale de la zone du projet est d’environ 240 000 habitants.
Le PADER – TKT a pour objectif global de contribuer au renforcement de la sécurité alimentaire à l’échelon des ménages et au niveau national, ainsi qu’à l’augmentation du niveau de revenus des populations rurales concernées, dans une perspective de gestion durable des ressources naturelles et avec une attention particulière portée aux femmes et aux jeunes.
L’objectif spécifique du projet est d’améliorer, de façon durable, la productivité, la sécurité alimentaire et le revenu des ménages, ainsi que de favoriser la participation effective des bénéficiaires au développement de leurs communautés.
A terme, le PADER TKT permettra l’aménagement en maîtrise totale de l’eau de 1 271 ha du casier de Tien Konou, dans la zone de Dioro (le rendement du riz passera alors de 2,5t à 6t à l’hectare en moyenne. La production attendue en une seule saison étant de 7 800t de paddy); l’amélioration de l’ensemble du système hydraulique des casiers de la zone de Dioro (15.167 ha), par le recalibrage du canal principal sur 20,7 km; l’amélioration du système hydraulique de 2 200 ha du casier I et du casier de Famana, dans la zone de Tamani, cercle de Baraoueli (ici aussi, le rendement du riz passera de 1,7t à 2,5 t par hectare en moyenne. La production attendue en une saison étant de 5 500t de paddy en submersion contrôlée).
S’y ajoutent l’amélioration des conditions de vie et de l’environnement des populations, par la mise à leur disposition de 20 points d’eau potables (forages) et de 5 centres de santé, réhabilités et dotés de plateaux techniques adéquats; l’appui à la vulgarisation et à la recherche adaptative, la protection de l’environnement et l’appui au développement communautaire.
Rappelons que le projet est structuré autour de six composantes, qui sont les travaux de Génie Civil (le recalibrage du canal principal de Dioro sur 20,7 km; l’aménagement de 1 271 ha du casier de Tien Konou en maitrise totale de l’eau; l’amélioration du système hydraulique de 2 200 ha de la plaine de Tamani; la construction et l’équipement d’infrastructures socio-économiques…); l’appui à la vulgarisation, à la recherche adaptative et à la protection de l’environnement (vulgarisation agricole et diversification de la production; acquisition d’équipements agricoles; production de semences améliorées); l’appui au développement communautaire (formation et alphabétisation fonctionnelle; professionnalisation des organisations paysannes; développement de Systèmes Financiers Décentralisés); l’appui à la coordination et à la gestion du projet, les services de consultants et l’audit du projet.
Tout en s’inscrivant dans le cadre des grandes options de la Politique de Développement Rural, le PADER TKT adoptera une approche participative, qui consistera à encourager les initiatives des populations-cibles, afin de développer de façon durable la production agricole susceptible de contribuer à couvrir les besoins alimentaires du pays et à améliorer les revenus des ruraux. Pour la durabilité des actions à mener, il est prévu la mise en place d’organisations socioprofessionnelles fortement responsabilisées, pour assurer l’après-projet dans la perspective d’une pérennisation des acquis.
Le projet favorisera la responsabilisation des organisations paysannes et le transfert progressif des pouvoirs de décision aux responsables des groupements. Les organisations paysannes, à tous les niveaux, seront encouragées, formées et considérées comme les interlocutrices directes et les actrices principales des actions à mener dans le cadre du projet.
Paul Mben
Le 22 Septembre 14/07/2011