Initié par la Banque mondiale, le WAAPP est un projet novateur pour l’Afrique de l’Ouest qui a pour but de spécialiser chacun des 16 pays membres de la Cédéao pour une culture donnée. C’est le cas du Mali avec la spéculation riz. La Côte d’Ivoire est spécialisée en banane plantain. Le Sénégal a la spéculation maïs. Le Ghana est orienté sur la spéculation manioc.
Ce projet a pour but de booster la capacité et la productivité agricole dans chacun des pays membres afin qu’ils puissent devenir souverains dans une spéculation bien précise et pouvoir nourrir la sous-région dans un futur proche.
A l’image de la Politique agricole commune (Pac) de l’Union européenne, la Banque mondiale veut développer une politique agricole sous-régionale dont chaque Etat constituera un grenier dans une spéculation pour l’ensemble de la communauté. En dehors de cette spécialisation, le WAAPP s’intéresse à d’autres cultures comme la pomme de terre, la tomate, la banane douce, la datte et le bétail.
L’étude que le WAAPP vient d’entreprendre va s’étendre sur deux mois. Au Mali cette étude est confiée à une structure qui est rattachée de l’Institut d’économie rurale (IER) de Sotuba communément appelé Eco-file qui vient de procéder à la formation de 48 agents pour les travaux sur terrain.
Ces agents seront déployés dans les zones concernées pour la collecte et le traitement des données des différents ménages. Les conclusions de cette étude permettront de voir l’impact du WAAPP sur la culture des différents produits, mais aussi serviront de référence pour la mise en œuvre de la 2e phase du projet.
Les travaux sur le terrain sont coordonnés par Dr. Bourama Koné, ingénieur agronome assisté de Dr. Lamissa Koné, chef de l’Eco-file, et dérouleront sur trois phase principales : la 1re va porter sur l’information et la sensibilisation des populations concernées, la seconde constituera à identifier les grands producteurs et la troisième portera sur les interviewes.
Zoumana Coulibaly
Source: Le 03/07/2015