Il faut rappeler que c’est suite à une lettre adressée par le ministre de l’artisanat, de la culture et du tourisme du Mali à Mme Iréna Bokova, Directrice générale de l’Unesco, le 6 mai 2012, que cette mission a été dépêchée à Bamako. Elle est venue pour examiner les circonstances dans lesquelles le mausolée Sidi Mahmoud Ben Omar a été profané et recueillir des informations plus détaillées sur l’état actuel de conservation des sites de Tombouctou et du Tombeau des Askia à Gao. Pendant son séjour, la mission a rencontré les chefs d’agence du système des Nations unies afin de discuter d’autres actions susceptibles d’être menées. Par ailleurs, cette mission a eu une séance de travail avec le Premier ministre, ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco.
A la conférence de presse, Mme Lalla Aïcha Ben Barka, a indiqué que par expérience l’Unesco a réagi très vite. La Directrice générale a écrit aux pays voisins, à l’Union africaine, à la CEDEAO et à d’autres institutions, pour que tout le monde veille à la protection des biens culturels du Mali en cette période de crise. « Nous souhaitons que les négociations aboutissent, parce que nous ne souhaitons pas la guerre. Mais, dans tous les cas, nous avons envisagé plusieurs hypothèses de protection maximum des manuscrits et autres biens du patrimoine mondial dans les régions nord du Mali », a-t-elle indiqué. Kishore Rao, Directeur du Centre du patrimoine mondial, a souligné que l’Unesco a lancé un appel à l’organisation internationale des douanes et à Interpol pour leur implication dans la protection des biens culturels du Mali. Et il a révélé que l’Unesco a fait appel aux autorités nationales des pays et les parties en conflit à protéger les biens culturels.
Assane Koné
Le Républicain Mali 22/05/2012