Le Fer de Taliré
Le village de Taliré sort désormais donc de l’anonymat grâce à cette importante découverte d’un minerai très recherché sur le marché mondial ces dernières années en raison de la demande croissante dans des secteurs stratégiques comme la construction de voitures en Europe et Asie et de bâtiments et l’intérêt particulier des nouvelles puissances comme la Chine et l’Inde qui sont obligées de récupérer de la ferraille partout dans le monde.
A 17 km de la ligne de chemin de fer, la mine qui couvre une superficie de 260 km2 changera à coup sûr le visage minier de notre pays qui ne sera plus désormais perçu à travers la seule production d’or qui a longtemps fait sa réputation en ce qui concerne l’exploitation des matières premières. La mine dont la date exacte d’exploitation n’a pas été encore annoncée, mais qui de toute façon, ne saurait tarder, a été confiée à une Compagnie indienne du nom d’ESTON KAJE. Elle devrait créer entre 2. 000 à 3.000 emplois pour les jeunes de la localité et de l’ensemble du pays. Le représentant de l’entreprise indienne, M. Panka SASH n’était pas moins fier de se voir attribuer la licence d’exploitation de cette nouvelle mine qui vient s’ajouter à celle de Tienfala attribuée elle, à une autre entreprise indienne.
Le Fer de Tienfala
Tienfala à quelques kilomètres de Bamako a été la première grande découverte en ce qui concerne le minerai de fer, ce qui n’exclut pas les autres régions où la prospection n’a véritablement pas commencé. La licence d’exploitation de Tienfala a été confiée à l’indienne Sandeep Gargan à travers la Sahara Mining Company-SA. Si le calendrier initial est respecté, l’exploitation pourrait commencer en septembre prochain et nécessitera des investissements importants pouvant s’élever à plus de vingt milliards de francs CFA. La superficie concernée par l’exploitation est seulement de 191 km2. Les réserves sont estimées à 91, 13 millions de tonnes de minerai dans des carrières de faibles profondeurs.
Le Mali détient 20%des parts de La Sahara Mining Company et les 80 autres parts reviennent à l’entreprise indienne. C’est donc un partenariat nouveau qui voit le jour avec l’Inde et la Chine, qui pour leur croissance accélérée ne trouvent pas leurs comptes dans les relations classiques qui ont jusqu’ici caractérisé le monde et qui sont en train de s’implanter petit à petit dans les pays en développement à des conditions très souvent avantageuses.
Piyahara Diamouténé
Le National 04/07/2011
