PROCESSUS DE RABAT : Mieux gérer l’argent de la diaspora

L’investissement et le transfert de fonds des migrants dans leur pays d’origine sont des sujets marquants de la réunion thématique du Processus de Rabat. Une rencontre qui réunit les pays d’accueil (Europe) et du départ (Afrique).

Du 5 au 6 octobre 2016 à Bamako, une cinquantaine de pays d’Afrique et d’Europe prennent part à la réunion thématique du Processus de Rabat sur « Les stratégie d’engagement de la diaspora : investissement et entreprenariat ».
La cérémonie d’ouverture des travaux, hier, était présidée par le ministre des Maliens de l’extérieur, Dr. Abdrahamane Sylla, en présence du coordonnateur du projet de soutien au Processus de Rabat, Luis Gouveia, et de plusieurs partenaires.
Cette rencontre euro-africaine sur la migration et le développement, selon le ministre Sylla, est un cadre approprié pour faire le diagnostic de la mobilisation de la diaspora. Elle est une opportunité, pour les participants, pour échanger sur les stratégies de canalisation des transferts de fonds vers des investissements productifs. Le renforcement des initiatives en faveur du développement local sera aussi un sujet dominant de la rencontre.
Le Processus de Rabat, lancé le 6 juillet 2006, est perçu comme l’un des meilleurs cadres de dialogue sur la migration. « Le Processus de Rabat s’impose aujourd’hui comme l’un des meilleurs cadres de dialogue sur la migration. Il offre une feuille de route euro-africaine opérationnelle dans l’optique d’une migration équitable et à visage humain », a rappelé le ministre.
Dr. Sylla a précisé que le Processus de Rabat est engagé dans une dynamique de mise en œuvre du plan d’action de la conférence du Rome. La rencontre de Bamako doit permettre aux participants d’améliorer la connaissance du potentiel de la diaspora pour le développement.
Elle doit être une occasion, pour eux, d’élaborer et mettre en œuvre des stratégies et politiques visant à promouvoir l’investissement de la diaspora. Une des attentes du ministre Sylla est la canalisation, simplification sinon la valorisation des transferts de fonds des migrants en agissant sur la réduction des coûts et la durée des transferts.
La contribution de la diaspora malienne à son développement est significative. « Les transferts de fonds de la diaspora malienne en 2015 ont été estimés à 471 milliards de F CFA en 2015 selon la BCEAO », a précisé le ministre Sylla.
Le coordonnateur du Processus de Rabat et les ambassadeurs de l’Union européenne et de la France ont salué la tenue de cette réunion. Ils ont réaffirmé leur soutien au Processus de Rabat et les politiques d’investissements locaux des migrants afin de faire de la migration un outil de développement économique et social pour les pays d’origine mais aussi pour les pays d’accueil.
Youssouf Coulibaly