Depuis quelques temps, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) semble divisée, ce qui constitue un frein à l’application de l’accord pour la paix. Le lundi dernier, une partie de la CMA et celle de la Plateforme était absente au Comité de suivi de l’accord (CSA) qui réunit le gouvernement, les groupes armés, la médiation internationale et de nombreux politiques et ambassadeurs.
Certains signataires de l’accord pour la paix, notamment la CMA, expliquent ne plus pouvoir cautionner l’absence de résultats. « Dix-huit mois d’accord de paix, des recommandations jamais appliquées, c’est assez », a pesté Red Ouane Ag Mohamed Ali, un des porte-parole des ex-rebelles.
Au cours de la réunion de la 15e session le lundi dernier à Bamako, le représentant spécial de l’ONU, Mahamat Saleh Annadif a prévenu que la politique de la chaise vide ne règlera pas les problèmes.
« Nous avons fait le constat que malheureusement nos frères de la CMA ne sont pas présents dans la salle avec nous ou du moins en totalité. Nous leur lançons un appel pour leur dire tout simplement que la politique de la chaise vide n’a jamais été payante et qu’il est extrêmement important qu’ils reviennent. Il n’y a pas meilleur cadre pour poser leurs problèmes qu’au Comité de suivi. Et on va trouver des solutions à leurs problèmes », a-t-il promis.
Il a invité les groupes armés à la table de négociation pour une paix durable afin que le Mali ait son intégrité territoriale. Il a ajouté que seul le dialogue peut résoudre cette crise.
Pour les ex-rebelles, il faut rediscuter d’un chronogramme pour installer les autorités intérimaires, notamment en prolongeant leur mandat. Une décision qui fait déjà polémique entre les signataires. En tout cas, une réunion devrait avoir lieu ce mois de février, en présence des signataires de l’accord de paix. Seront-ils présents ? Mystère et boule de gomme.
Adama Diabaté
Stagiaire
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