Cette instance examine plus régulièrement une quinzaine de points : réconciliation nationale, situation des réfugiés et des déplacés, retour de l’administration et des services sociaux de base, retour des services financiers, lutte contre la corruption, réformes fiscales, climats des affaires, approfondissement de la décentralisation, développement rural, développement des villes, culture, cohérence des politiques et stratégie de développement, réalisation du cadastre de Bamako et Kati, état de mise en œuvre des engagements des PTF, préparatifs de la 5è réunion du groupe de suivi de la Conférence des donateurs.
La réunion a constaté plusieurs avancées dans les indicateurs de retour à la normalité et de stabilisation. Ainsi, dans le domaine de la réconciliation nationale, plusieurs concertations locales (intercommunautaires) se sont déroulées essentiellement dans les régions du septentrion, Mopti ou encore à Bamako. Quelques 35 043 réfugiés ont également regagné le pays. En vue d’une meilleure gestion des populations réfugiées, des accords tripartites ont été conclus avec le Niger et le Burkina. Le retour des déplacés intérieurs se poursuit (plus de 86 000) avec l’assistance de plusieurs organisations internationales.
Dans le cadre du retour de l’administration, les indicateurs sont également favorables dans l’ensemble des circonscriptions des régions de Tombouctou et de Gao avec le déploiement assez satisfaisant des services techniques, sociaux et de l’administration: finances, santé, école, justice, forces de sécurité. Par exemple, dans la région de Tombouctou 99% du personnel enseignant est sur place. Dans la région de Gao les écoles sont ouvertes et une grande majorité d’enseignants est sur place. Les préfets et sous-préfets sont également effectifs aux postes.
A Gao, 70% du personnel de santé est sur place contre 75% à Tombouctou et 23% à Kidal. Dans ce domaine, la chaine de froid a été renforcée dans l’ensemble des localités. Six véhicules pickup et 18 groupes électrogènes ont été acquis et sont en cours de déploiement. Les régions du nord seront privilégiées également pour l’affectation des 185 agents en instance de recrutement en rapport avec l’OMS et GAVI en plus des 433 de la Fonction publique dont du personnel spécialisé. Quant aux magistrats nouvellement affectés, ils disposent de 30 jours pour effectuer les formalités de passation.
Dans le domaine de la lutte contre la corruption, outre l’adoption de nouveaux textes plus dissuasifs et le projet de texte d’un office central, d’excellents résultats sont enregistrées au niveau des pôles de Bamako, Kayes et Mopti où 97 dossiers en information ont abouti à des niveaux de recouvrements intéressants. A Kayes sur un montant total en cause de plus de 9,7 milliards de Fcfa, l’essentiel (plus de 9 milliard) a été recouvré. Les mêmes perspectives se présentent à Bamako et Mopti. Les justices (tribunaux) de paix à compétence étendue ont été remplacées par des tribunaux d’instance (collégialité) à Niono, Yélimané, San, Bandiagara et Bougouni. Un site web a été créé pour permette aux citoyens de suivre les actions judicaires de lutte contre la corruption, dossier par dossier. Dans ce chapitre, il est également intéressant de savoir que quelques 3 000 biens immobiliers sont répertoriés comme étant saisis sur des particuliers dans le cadre de divers dossiers d’atteinte aux biens publics selon une estimation à consolider. Cependant, la gestion de ces biens, par défaut de suivi rigoureux, requiert des améliorations du moment où ils tombent dans le patrimoine de l’Etat.
Des avancées significatives sont constatés également sur le plan de la décentralisation et du développement des villes : Contrats-plans des régions, nouveau statut du district de Bamako, Agences de développement régional dans toutes les régions pour 2015; Comité interministériel de la ville, Observatoire national de la ville, etc.
Le dossier des neuf agropoles des régions et de Bamako avance également dans un contexte favorable au niveau du ministère du Développement rural avec de nombreux partenaires intéressés dont la BAD et la Banque mondiale. Les études sont donc imminentes comme le sont les travaux de réhabilitation du patrimoine culturel et des manuscrits atteints avec le concours de l’UNESCO et de diverses initiatives. Dans ce dernier chapitre, plusieurs actions ont déjà démarré au niveau notamment de Tombouctou avec la contribution de la Minusma.
Enfin, il est à noter que les partenaires poursuivent les engagements et les décaissements dans le cadre du PRED à l’instar de la Banque mondiale, de la BOAD, du Canada et de la France. La prochaine revue du PRED est prévue à le 5 février à Bamako avec la participation du Premier ministre Français. Dans le PRED, seulement 1/3 des financements passe par le circuit financier de l’Etat.
Source : CCINT 28 11 2014 12:27
Source: Le 22 Septembre 2014-12-01 02:48:05