Attendu depuis plusieurs semaines, le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) va bientôt commencer. A en croire le Président de la commission du DDR Zahabi Ould Sidy Mohamed, les premières opérations seront lancées le lundi prochain à Gao et suivront celles de Tombouctou et Kidal. L’information a été donnée hier par l’ex-ministre de la Réconciliation nationale qui a rassuré que tous les mouvements se sont engagés à déposer la liste de leurs combattants.
Il est prévu lundi le début du processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Les premières opérations vont concerner les 500 éléments cantonnés dans le cadre du Mécanisme opérationnel de coordination (MOC) à Gao. Selon Zahabi Ould Mohamed, président de la commission DDR, elles devraient aller vite. Cinq à sept jours au maximum pour cette étape de Gao.
L’ex-ministre de la Réconciliation nationale a expliqué des équipes des commissions d’intégration et DDR mais aussi de la Minusma, viennent d’effectuer des visites de terrain. Objectif : préparer ces premières opérations de DDR. La seconde phase du processus devrait se dérouler à Kidal. Les responsables de la commission DDR indiquent que la Coordination des mouvements de l’Azawad a déjà libéré le camp. Ce site devrait abriter les six cents éléments pour l’opérationnalisation du MOC à Kidal. Aussi la CMA aurait donné son accord pour l’ouverture des bureaux du DDR à Kidal. Le président de la commission DDR reconnaît que le chronogramme initial a accusé du retard, cependant il refuse de parler de blocage. Prévu par l’accord pour la paix et la réconciliation, tous les ex-combattants candidats à l’intégration des forces armées et de sécurité ou d’autres programmes de réinsertion, doivent impérativement passer par le DDR.
Du côté des ex-rebelles, le DDR reste une étape importante et obligatoire du processus. Sa mise en œuvre permettra d’aller vers la paix et de transcender des difficultés. Sur les antennes de Studio Tamani, le porte-parole de la Coordination des Mouvements de l’Azawad, Ilad Ag Mahmoud, a insisté que « c’est un calendrier dans lequel on s’inscrit. Donc, jusqu’à preuve du contraire, il faut aller vers ça parce que c’est seulement le DDR qui peut nous permettre d’être à l’abri de beaucoup de choses. Donc, je crois que c’est une bonne chose. Maintenant chaque fois qu’il y a des difficultés, on va essayer de les gérer simplement. Le DDR c’est une étape importante et obligatoire du processus et c’est l’une des plus importantes à mon avis »
Quant à la plateforme, le secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahdoud, la plateforme est prête à laisser les armes et renouer avec une vie normale. « Je ne peux que me réjouir de la création de toutes les conditions pour enfin commencer le DDR qui devait commencer au 2e mois après la signature de l’accord pour la paix. C’est-à-dire, il devait commencer en juillet 2015. Si 2 ans après, toutes les conditions sont réunies, je ne peux que m’en réjouir et déplorer ce retard. Tout le monde doit s’y mettre avec beaucoup plus de sérieux pour qu’on dépasse enfin cette étape en vue de retourner vers la normalisation. Bien sûr, nous avons été toujours prêts pour être désarmer et renouer avec une vie plus normale que celle que nous menons. Oui, tout le monde est prêt à remettre les armes et à se cantonner », a déclaré Fahad au micro toujours de Studio Tamani. Reste à contrer les attaques des terroristes en vue de saboter le processus.
MD