Si les premiers ont été condamnés pour complicité de troubles graves à l’ordre public, les seconds par contre l’ont été en tant qu’auteurs, ayant pris une part active à la commission de l’infraction.
Les avocats des premiers, pour leur part, estiment que cette condamnation est plus que lourde. Pour Me Moussa Keïta, ni les débats, ni l’enquête n’ont démontré d’actes de complicité à leur égard. Ils comptent, après concertation, exercer les recours appropriés contre cette décision.
On se rappelle que Hamadoun Amion Guindo, Younouss Hamèye Dicko et Rokhia Sanogo ont été les initiateurs de la convention nationale des 21 et 22 Mai 2012 qui a dégénéré et a abouti à l’agression physique du Président de la république Dioncounda Traoré. Le Ministère public avait demandé leur condamnation et les avocats de la défense ont estimé qu’il serait mieux de les relaxer purement et simplement, afin d’aller à l’apaisement, situation politico sociale oblige.
Le président du Tribunal ne les a pas suivis. Et tous ont été condamnés à six mois d’emprisonnement avec sursis.
La COPAM, tout comme l’association Yèrèwolo Ton, a fait couler beaucoup d’encre et de salive, après les manifestations du 21 mai qui ont conduit à l’agression du président Dioncounda Traoré, dans ses bureaux du palais de Koulouba. A l’appel de la COPAM, pour la tenue d’une convention nationale qui n’avait pas été convoquée par les autorités de la transition, plusieurs manifestants incontrôlés voulant exiger le départ du président par intérim, ont décidé de marcher sur Koulouba. La suite est connue.
Une enquête a été ouverte pour troubles à l’ordre public. Mais le ministre de la Justice garde des sceaux, prenant la mesure de la gravité de la situation, fit ouvrir un dossier pour tentative d’assassinat, complicité de tentative d’assassinat et non assistance à personne en danger. Le procès qui s’est tenu hier 28 août au Tribunal de première instance de la Commune III concerne, bien entendu, le dossier de « troubles graves à l’ordre public ».
C’est donc le procès opposant le Ministère public aux responsables de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam), accusés d’avoir commis des troubles graves à l’ordre public, qui vient de connaitre son dénouement.
Binta Gadiaga
Le Republicain
29 Août 2012