Mais, d’ores et déjà, l’ancien commandant de la compagnie Para, le capitaine Soungalo Samaké était présent le 30 novembre dernier au tribunal. Cité par la défense pour témoigner (c’est dans les bras de cet officier que le président Modibo Kéïta a rendu l’âme), il a tenu à être présent à la barre sans attendre d’être formellement convoqué. Soungalo Samaké est prêt à témoigner !
Les faits remontent au 8 juillet dernier à Nara au cours d’une conférence débat organisée à l’occasion des journées culturelles consacrées à feu le président Modibo Kéïta. Ces journées organisées par l’Association des femmes ressortissantes de Nara et sympathisantes à Bamako (Aferna) entraient dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance. Amadou Seydou Traoré, au cours d’une conférence-débat qu’il animait sur le thème « le parcours du président Modibo Kéïta », se serait nettement prononcé sur les causes de la mort du premier président de la République : c’est un empoisonnement par injection sur une ordonnance prescrite par le Dr Faran Samaké.
Il aurait indiqué par la même occasion que l’ancien président de la République, Moussa Traoré, le directeur des services de sécurité à l’époque des faits, Tiécoro Bagayoko (décédé en détention) et son oncle le docteur Faran Samaké (disparu lui aussi) ont assassiné Modibo Kéïta. Nos confrères de l’Indépendant et du Challenger qui ont couvert l’événement ont été cités comme témoins de la partie civile. Sur la liste de témoins produite par la défense figurent des personnalités comme l’ancien président Moussa Traoré, le colonel Youssouf Traoré, alors membre du CMLN et ministre, le capitaine Soungalo Samaké, commandant du camp des commandos parachutistes où était détenu Modibo Kéïta.
Aujourd’hui encore, la salle d’audience du tribunal de première instance de la commune III sera prise d’assaut par un public très nombreux.
A D
L’ Indicateur Renouveau 11/01/2011