La période électorale en Afrique prête beaucoup à confusion et soulève d’importants problèmes liés aux droits de la personne humaine. Cette situation interpelle plus qu’à jamais les jeunes et les femmes qui sont les futurs acteurs politiques de demain. Comme pour dire que le moment est venu pour ces derniers de prendre conscience des réalités qui entourent les élections en Afrique. Il s’agit de s’interroger sur un certain nombre préoccupation à savoir : comment garantir des élections libres régulières et transparentes ainsi que les lois et procédures qui s’y attachent ?
Pour ce faire, les dirigeants doivent respecter la volonté du peuple pendant les élections. Le peuple qui a le dernier mot en matière d’élection n’arrive pas dans de nombreux cas à exprimer réellement sa volonté. Cette volonté est soit tronquée ou bafouée par les acteurs politiques. Or, la déclaration universelle des droits de l’homme prévoit dans ses dispositions que toute personne a le droit de prendre part à la gestion des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de ses représentants librement choisis. Aujourd’hui, l’Afrique souffre de ses propres maux qui ont pour noms : les luttes tribales, ethniques etc. L’administration des élections constitue également un véritable car elle est confiée généralement au ministère de l’Administration ou à un organe indépendant, qui pour la plupart des cas roule pour un individu. Aussi, des plaintes et contentieux électoraux ne sont jamais vidés à temps. Les observateurs nationaux et internationaux dans la précipitation ne jouent pas pleinement leur rôle. Il urge donc pour l’Afrique de se ressaisir et de corriger ses lacunes dans l’organisation de son processus électoral car il y va de l’intérêt de ses enfants.
Ben Dao
L’Indicateur Renouveau 0212/2010