De notre point de vue quelques unes des réponses sont les suivantes :
1) L’ancrage monétaire du pays : il est difficile à un pays tributaire pour l’essentiel de l’importation de ses principaux biens de consommation de pouvoir préserver la monnaie à l’intérieur de son territoire pour ses échanges domestiques, surtout si sa monnaie d’échanges est sous-régionale. On peut y trouver l’explication de la rareté du franc CFA sur notre sol ;
2) La prolifération des pompes à sous : il s’agit de sociétés tentaculaires qui se donnent comme vocation de tirer l’argent partout où il se trouve (des gros billets à la petite monnaie). Ainsi, des sociétés de téléphonie à services étendus (panys, zèrè, etc.,) aux jeux de hasard, il reste peu de place pour le commerce de détails. Il n’est pas rare non plus d’observer des ruptures de transactions dans les marchés ou les boutiques de quartier à cause de la cruciale question de petites monnaies. Certaines pièces tendent pratiquement à disparaitre tels les jetons de 5 à 50 francs. Que se passe-t, il réellement ? La question a besoin de réponses et la solution.
Comme conséquences, nous en percevons quelques uns.
a) Une tendance à la paralysie du commerce de détails avec pour corollaires l’appauvrissement des petits détaillants et la non satisfaction des citoyens ;
b) Une tendance à la hausse des prix et/ou à l’obligation pour le consommateur de payer même s’il ne veut pas ;
c) L’accroissement de la pauvreté dans le pays ;
d) La difficulté pour le citoyen lambda d’honorer ses obligations lors de nos cérémonies et fêtes traditionnelles. Dans ce sens, il y a lieu de se demander si la disparition des billets de 500 francs a été une bonne chose. Quels sont les rôles dévolus au système bancaire et aux sociétés financières du pays dans la situation vécue?
Nous souhaitons les réponses appropriées à cette question qui devient de plus en plus difficile à vivre et les solutions qu’elle implique.
Bou TRAORE, Ingénieur des Constructions civiles
Le Scorpion 14/09/2011