Les spéculations vont bon-train sur les choix possibles parmi la vingtaine de candidats ayant postulé à ce sujet. Pour ne pas faire les choses à moitié, la commission de bons offices (CBO) commise à cette délicate tâche par le CE a édicté un ensemble de 21 critères visant les uns les autres à moraliser la vie politique à travers des acteurs peut-être pas saints mais auxquels on pourrait reprocher très peu de choses.
Hier, dans ces mêmes colonnes, nous annoncions un probable duel entre deux des 19 candidats en lice et dont aucun n’avait renoncé officiellement à ses ambitions de défendre les couleurs du parti. Il s’agissait notamment du 1er vice-président, Ibrahima Ndiaye dit Iba et le secrétaire aux affaires juridiques, Me Kassoum Tapo également 4e vice-président de l’Assemblée nationale.
Il reste entendu cependant que le choix définitif incombe au CE et la date impartie à cet effet expire ce 10 avril 2013 à zéro heure après la prorogation du délai initialement accordé à la CBO, dirigée par Oumarou Ag Mohamed Ibrahim, président du Haut conseil des collectivités (HCC).
La démarche n’est pas nouvelle pour la formation politique, car, faut-il rappeler que depuis le congrès de 1999, le parti d’Alpha Oumar Konaré a fait le choix historique de ne pas cultiver l’esprit de « candidat naturel » à une élection.
C’est ainsi qu’à l’issue d’une convention épique le parti majoritaire d’alors avait opté pour Soumaïla Cissé au détriment de Soumeylou Boubèye Maïga. Pour la présidentielle avortée de 2012, le même processus, mené de façon consensuelle cette fois-ci, avait permis de désigner le Pr. Dioncounda Traoré pour défendre les couleurs du parti dont l’emblème est constituée d’une Abeille solitaire sur un fond rouge-blanc.
A la date d’aujourd’hui, l’Adéma/PASJ est le seul parti politique à organiser des primaires en son sein pour le choix de son candidat à l’élection du président de la République. Sachant qu’ailleurs, tous les autres partis politiques s’identifient à des personnalités politiques généralement principal bailleur de fonds du parti, il va de soi que la démarche constitue en elle-même un acte de courage politique et se veut démocratique, malgré les insuffisances et lacunes qu’on pourrait à tort ou à raison lui trouver.
La démocratie n’est-elle pas la recherche permanente du choix de la majorité ? Si oui, alors il s’agit d’améliorer ce qui se fait actuellement à l’Adéma pour que notre système démocratique puisse véritablement en bénéficier.
Bréhima Sidibé
L’ Indicateur Du Renouveau 2013-04-11 13:29:22