PRIMAIRE DE LA DROITE ET DU CENTRE EN FRANCE

L’analyse de l’effet Trump qui a propulsé François Fillon en tête au détriment d’Alain Juppé, le favori des sondages
Le Brexit semble être le coup de tonnerre qui a bouleversé l’ordre mondial. Il est aujourd’hui à la base de toutes les élections qui ont créé la surprise dans le monde à commencer par celle de Donald Trump aux Etats-Unis. Comme un effet boule de neige, le Brexit semble ouvrir la voie à tous ceux qui rêvent, qui sont audacieux et qui croient en leur étoile. C’est le cas de François Fillon lors du premier tour de la Primaire de la Droite et du Centre, qui comme Trump, a déjoué tous les pronostics et sondages en mettant, non seulement, hors de course l’ancien Président de la République Nicolas Sarkozy, mais aussi et surtout en se classant premier avec un écart très considérable devant le favori des sondages Alain Juppé. Ce dernier pourra-t-il en quelques jours renverser la tendance face à un François Fillon qui a reçu le soutien de Sarkozy ?
Le second tour de la primaire qui opposera François Fillon arrivé en tête avec plus de 44 % à Alain Juppé avec un peu plus de 28 %, s’annonce déjà crucial au regard des piques et des petites phrases assassines. Pour le grand perdant, Alain Juppé, pourtant donné grand favori par tous les instituts de sondages, se serait programme contre programme pour convaincre les électeurs et le peuple français à ne pas se tromper encore une fois de plus le dimanche 27 Novembre 2016. Ils se livrent par presses interposées à des attaques et des critiques sur leurs programmes respectifs. Si tous deux souhaitent supprimer beaucoup d’emplois dans la fonction publique pour pouvoir faire des recettes, le nombre les différencie. M. Fillon propose le double de ce qu’avait proposé M. Juppé. Sur les valeurs de la droite, ils ont un avis divergent. Si Alain Juppé trouve François Fillon très conservateur, son challenger le trouve moins réaliste et plus idéaliste. Autre fait reproché à François Fillon par Alain Juppé, est surtout sa grande responsabilité dans le bilan désastreux de Nicolas Sarkozy pour avoir été son Premier ministre pendant cinq ans. M. Fillon a rétorqué en assumant sa part de responsabilité contrairement à son adversaire Juppé qui a lui aussi fait 18 mois au Quai d’Orsay. L’ultime débat du jeudi 24 novembre 2016 n’a, semble-t-il, pas fait bouger les lignes en faveur d’Alain Juppé, qui comme Hillary Clinton, a été victime des médias qui lui ont donné une douche froide et toute l’assurance d’être le gagnant de cette primaire. Quant à M. Sarkozy, sans le dire clairement, il semble prendre du recul après sa cuisante défaite.
En somme, le second tour de la primaire de la Droite et du Centre laissera forcément une plaie béante au sein de la Droite et le Brexit aidant, Marine Le Pen serait probablement la prochaine Présidente de la France en 2017.
Youssouf Sissoko
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