Outiller les élus locaux à la prévention et la gestion des conflits dans les collectivités territoriales, est la préoccupation que l’Association des municipalités du cercle de Sikasso a inscrite au centre d’un atelier qui a mobilisé les élus locaux et les administrateurs, les forces de défense et de sécurité. Cet important atelier qui a démarré le 15 décembre 2010 au Centre Charles Lwanga de Sikasso, enregistre la participation d’une soixantaine de participants. Adama N. Diarra, Président de l’Association des municipalités du cercle de Sikasso, a estimé que cette table ronde est une occasion pour les élus locaux de s’approprier les objectifs du dialogue social dans le domaine de l’administration, de la sécurité et de la justice. En plus de la promotion d’une culture de dialogue pour la résolution des conflits, il a également proposé l’adoption du principe de concertation dans la prise de décision en matière économique et sociale.
« La paix a besoin d’actions courageuses et solidaires qui doivent s’inscrire dans le cadre d’une éducation à sa réalisation. Elle doit se fonder sur un langage qui la concrétise en gestes et actes », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que c’est la pratique de la paix qui conduit à la paix. Le Président de l’Association des municipalités du Cercle de Sikasso est convaincu que les gestes de paix naissent des personnes qui nourrissent en elles des attitudes constantes de paix. Pour cela, il dira qu’un cadre de concertation impliquant les organisations de la société civile, les structures de l’Etat et les collectivités décentralisées dans la recherche des voies et moyens pour prévenir les conflits et promouvoir la paix pose incontestablement les bases d’une tradition et une culture de paix dans nos localités.
Il fera remarquer à l’assistance que c’est le sens et surtout l’objectif prioritaire de la présente table ronde qui s’inscrit dans une approche efficace pour la paix et le développement. «Notre souhait est de promouvoir le concept de la diplomatie communautaire à l’effet de répondre à notre manière à la question vitale : comment vivre ensemble en paix comme des frères pour ne pas périr comme des bêtes, mais plutôt vivre mieux dans le développement ? », a-t-il indiqué. Pour sa part, Yaya Cissé, 5ème adjoint au maire de Sikasso, s’est réjouit du choix porté sur sa commune pour abriter cette activité novatrice. Il a souhaité que les outils qui en sortiront soient profitables à tous les acteurs de la gouvernance locale, afin que la paix devienne une réalité dans toutes nos communes pour un développement harmonieux.
Assane Koné
Le Républicain 17/12/2010