Après la phase des rumeurs sur le retrait de son passeport, l’interdiction à lui faite de voyager ou de quitter le territoire national, c’est aujourd’hui la phase de sa « fuite » du pays pour, dit-on, échapper à une enquête, dont il n’a encore reçu aucune convocation.
Dans un communiqué rendu public le week-end dernier, le président du parti Union pour la démocratie et le développement (UDD), non moins leader du regroupement Action républicaine pour le progrès (ARP) s’est prononcé sur les rumeurs alarmantes sur sa « fuite » du pays, du fait de l’audit annoncé de la loi d’orientation et de programmation militaire.
« De folles rumeurs sont, depuis quelques jours, savamment distillées au sujet de ma personne, laissant croire que je serais «en fuite» du Mali pour me soustraire à une convocation de la justice.
Il n’en est rien !Je me trouve en ce moment à l’étranger, comme cela m’arrive très souvent, dans le cadre de mes activités professionnelles qui m’occupent depuis la fin de mes fonctions ministérielles », assure Tiéman Hubert Coulibaly, d’entrée.
Pour souligner qu’il jouit encore de sa liberté d’aller et de venir et de vaquer tranquillement à ses activités de chef d’entreprises, dont des intérêts sont notamment en Guinée, en Côte d’Ivoire.
«Je voudrais informer l’opinion nationale et internationale qu’aujourd’hui comme par le passé, il ne m’a jamais été notifié de limitation de mes droits ou une interdiction de sortir ou d’entrer sur le territoire national », précise-t-il.
Aucune mesure d’interdiction, aucune demande ou convocation
« Je souligne que je ne fais l’objet d’aucune mesure d’interdiction, qu’elle soit judiciaire ou administrative ou les deux à la fois.
Je rappelle que mon statut de citoyen, de surcroît homme politique et puis encore chef de parti, ayant occupé d’importantes fonctions au sein de l’administration d’état ne m’inclinent guère à me soustraire un tant soit peu à la justice de mon pays.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, à ce jour, aucune demande ou convocation ne m’a été adressée », explique Tiéman Hubert Coulibaly, dont le parti et le regroupement politique ne cesse de plaider pour le respect rigoureux du délai convenu à la Transition en cours, soit l’organisation des élections générales en février 2022.
Cette position sans cesse réaffirmée, alors que les autorités actuelles penchent pour la prolongation de cette transition pourrait-elle être à la base de ces rumeurs, non fondées, sur son interdiction de voyager ou même le retrait de son passeport ?
Rien ne permet de l’affirmer.
Quid des supputations selon lesquelles il avait été récemment convoqué au Pôle économique ?
Serein et déterminé à jouer le rôle de citoyen et de politique…
Tiéman Hubert Coulibaly avait déjà démenti ces rumeurs. Lesquelles finissent par apparaître comme la face visible de l’iceberg d’une cabale ou d’une campagne de dénigrement.
« Sans doute que ceux qui se plaisent dans une telle campagne sont dans des confidences qui ne me sont pas accessibles.
Pour l’heure, je suis et demeure à la fois serein et déterminé à jouer pleinement mon rôle de citoyen, qui est d’agir, de politique, qui est d’analyser et de proposer des actions qui assurent le développement de notre pays et le bien-être de mes concitoyens », indique-t-il dans le communiqué.
Comme pour dire qu’il n’est pas intimidé par cette campagne dont les tenants et les aboutissants sont à rechercher, mais où ?
Dans le marigot politique ambiant ou dans les arcanes du pouvoir de transition ? Nul ne saura le dire avec exactitude.
Pour Tiéman Hubert Coulibaly, dont l’ambition de briguer le fauteuil présidentiel est de plus en plus perceptible, « Notre Nation, en ce moment, a besoin de paix et de concorde qu’aucune attitude de haine ou de revanche ne devrait venir contrarier ».
L’on peut comprendre par là que ces rumeurs folles ou fausses alertes sur la personne du leader du parti de la colombe blanche, abondamment relayées sur les réseaux sociaux, visent aussi à tiédir son zèle ou son ardeur à jouer un rôle majeur dans l’avenir proche du pays.
Bruno Djito SEGBEDJI
