Des unités de la gendarmerie et la police nationale ont bloqué pendant deux heures les locaux de la Radio Futur Médias dans la nuit de samedi à dimanche 16 septembre. Officiellement, aucune raison n’a été annoncée aux responsables de l’organe d’information.
Les actes d’intimidation de la presse ont de beaux jours au Mali. Après Renouveau FM, c’est autour de la Radio Futurs Médias d’être prise en otage par des hommes en uniforme de la gendarmerie et la police nationale samedi soir.
Selon Ammy Baba Cissé, journaliste, aux environs de 20 h, une trentaine de gendarmes et de policiers cagoulés sont venus avec trois véhicules. « Deux pick-up et une fourgonnette. Ils avaient même de gilets de protection et des armes », précise ABC, ajoutant que les véhicules étaient identifiables à ceux de la gendarmerie.
« Après d’autres sont venus sans plaque. Ils ont encerclé la radio pendant un bon moment. Avec la diffusion des messages sur les réseaux sociaux, les auditeurs et des personnalités sont venus. Ils sont monté dans l’appartement ou se trouve la radio en voulant ouvrir la porte du studio », explique-t-il.
Les techniciens se sont opposés, affirme-t-il. Mais, déclare-t-il, ils n’ont pas forcé la porte. « Ils ont fait savoir qu’ils veulent vérifier quelque chose. Pas plus ! Après, nous avons fait appel à un huissier de justice du nom de Sidi Maïga pour constat. Personne ne connait pour l’heure les raisons de cette descente, même le directeur de la radio… »
« Nous allons saisir qui de droit pour situer les responsabilités », dit-il.
Bréhima Sogoba