Toutefois, le président du parti, Dioncounda Traoré, et non moins président de l’Assemblée Nationale, est de plus en plus indexé comme le meilleur candidat. De jour en jour, la cote de popularité de Dioncounda monte en flèche, toutes choses qui, à coup sûr, le réconfortent et le rassurent davantage dans ses intentions de briguer les présidentielles pour le compte du parti majoritaire.
Les élections pour la succession du président ATT auront lieu dans notre pays en 2012. En vue de remporter la victoire, les états major des différentes formations politiques, sont à pied d’œuvre. Ainsi, le premier semestre de 2011 sera riche en mouvements sur la scène politique, car la plupart des partis ont choisi cette période pour la désignation de leurs candidats. A l’ADEMA, considéré comme étant le parti qui manque de candidat charismatique, le choix ne sera pas du tout facile à faire. Etant le parti majoritaire et composé de nombreux cadres qui ont tous des prétentions à briguer la magistrature suprême , l’ADEMA-PASJ, à l’instar de 2002 , risque de subir une autre division pour le choix de son candidat en 2012.
Aux yeux de beaucoup d’observateurs de la scène politique malienne, pour la désignation de son candidat, qui est prévue pour le mois de mars, l’ADEMA fera face à un moment privilégié de l’histoire de son évolution politique. Pour ’l’ADEMA- PASJ, toujours en proie à des tensions internes, déchirée en clans, et dont les principaux leaders se regardent souvent en chiens de faïence , le choix du candidat fera couler beaucoup d’encres et de salives. Toutefois, la balance se penche de plus en plus du côté du Président Dioncounda Traoré. Selon des sources bien informées, la majorité des députés ADEMA souhaitent que Dioncounda soit le porte- étendard du parti en 2012. Mieux, le grand meeting organisé le samedi 8 janvier 2011 à Bougouni, par « La Coordination des forces vives pour le soutien à la candidature du professeur Dioncounda Traoré », indique clairement que Dioncounda est entrain de gagner la confiance des militants à la base.
L’ancien ministre de la Fonction publique et du Travail, l’ex- ministre d’Etat de la défense et ministre des assaires étrangères, actuel président de l’Assemblée nationale et de l’ADEMA, Dioncounda Traoré, aurait acquit au fil des ans une certaine notoriété au plan national et international. Artisan de la relative cohésion de l’ADEMA, depuis la fin des élections présidentielles de 2002, Dioncounda Traoré est le candidat qui pourrait sauver le bateau ADEMA en 2012. Soutenu par une frange importante des députés, par la coordination des forces vives pour le soutien à la candidature du professeur Dioncounda Traoré (CFSDT), composée d’une cinquantaine d’associations, le président Dioncounda Traoré doit faire l’unanimité au sein de la ruche pour partir à l’assaut de Koulouba en 2012.
La course à la Présidence de la République s’annonce rude et semée d’embûches. Pour tous ceux qui rêvent d’un destin présidentiel, l’équation à résoudre est complexe. Tout parti ambitieux de conquérir Koulouba en 2012 doit réunir des moyens conséquents, maintenir sa cohésion, mobiliser le maximum d’électeurs et présenter un candidat qui a la carrure d’un homme d’Etat.
L’ADEMA, qui avait perdu le pouvoir en 2002 au profit de ATT pour diverses raisons, doit partir cette fois –ci à la conquête de Koulouba en rang serré et uni derrière le candidat du parti qui , visiblement , pourrait être Dioncounda Traoré dont la cote de popularité ne cesse de prendre l’ascenseur à quelques encablures de la conférence au cours de laquelle, le parti choisira son candidat.
Moussa Diarra
La Révélation 14/01/2011