La journée d’échange a permis aux leaders de ce parti de dresser le portrait robot du futur président de la République pour les élections présidentielles de juillet prochain. Dans l’entame de son exposé, Me Modibo Diakité, principal conférencier du jour, a précisé que ce dernier devra se conformer à l’article 37 de la constitution. «La constitution impose un président qui accomplit ses missions dans l’intérêt supérieur du peuple malien, président qui préserve le régime républicain et les acquis démocratiques, un président qui garantit l’unité nationale, l’indépendance de la patrie, enfin un président qui préserve l’intégrité du territoire », a-t-il lancé. Pour ce futur mandat, le conférencier indique qu’il faut une rupture, seule alternative pour sauver le Mali. «On ne saurait faire du réchauffé pour donner de l’espoir aux Maliens…», martèle-t-il. Avant d’ajouter qu’il faut avoir la valeur du travail comme voie de réussite.
Parmi les priorités du nouveau mandat : la sécurité et la défense. Avec une loi de programmation militaire en premières lignes du budget, l’éducation et l’enseignement supérieur, la gestion des terres et l’assainissement du foncier, le système de santé. « Ce pays ne doit plus se permettre qu’un président soit élu avec de l’argent volé, parmi ces mêmes qui sont là depuis 20 à 30 ans », s’indigne Me Diakité. Les jeunes, selon ce juriste, doivent être les artisans de ce changement. Il a aussi lancé un appel vibrant à l’endroit des électeurs de ne pas voter sur la base de thé et de t-shirts comme il est de coutume.
En clair, ne pas céder à l’achat de conscience. Il a appelé à un non fondateur : non à l’instrumentalisation des femmes et des femmes, à leur division, à leur exploitation etc. Il s’agira pour les futures joutes électorales d’aboutir à l’éclosion d’une nouvelle République. «Elles doivent permettre aux Maliens de choisir le leader qui aime passionnément ce pays, qui a des perspectives pour la jeunesse. Surtout un président bien élu. Elu sur la base d’un projet de société, d’un programme, avec chronogramme précis», a expliqué le conférencier. Pour que la réalisation de ce projet de société soit possible, il préconise l’existence d’une opposition républicaine qui suit sa mise en œuvre dans la légalité.
Auparavant, les femmes du parti se sont engagées à s’impliquer davantage dans la reconstruction du Mali nouveau. Elles s’engagent à combattre le favoritisme, l’impunité, l’injustice. Zourkoufouli Maiga, le président du mouvement des jeunes de l’URP dans son mot de bienvenue, n’a pas manqué l’occasion de rappeler aux uns et autres l’importance capitale du choix du président de la république. Au cours des débats, les intervenants ont exprimé leur souhait de voir le portrait robot du futur président : crédible, patriote, un président capable de s’imposer par ses idées, restaurer l’autorité de l’Etat et de préserver l’intégrité du territoire. Le Dr Modibo Soumaré, président du bureau politique, a salué à sa juste valeur cette initiative des femmes de son parti qui vient à point nommé.
Le choix du portrait robot doit édifier tout électeur à la veille des présidentielles de 2013. Selon lui, la base du choix des candidats aux présidentielles de 2013 doit s’inscrire dans la ligne droite de renforcer l’esprit patriotique par le travail et le respect du bien public. En effet, depuis que l’horizon de la reconquête des régions nord du pays est dégagé, avec les élections générales prévues pour le mois de juillet prochain, les partis politiques s’agitent à tous les niveaux pour gagner la confiance des électeurs. Notons que c’est le ton de l’hymne Nationale du Mali qui a débuté les travaux de cette journée suivi de l’observation d’une minute de silence en hommage aux victimes de la guerre contre les terroristes.
Abdoulaye Ouattara
Le Républicain Mali 2013-04-02 01:20:07