Après 2002, 2007 et 2013, les démons de la division refont encore surface au sein de l’ADEMA, parti d’Alpha Oumar Konaré, à la veille de l’élection présidentielle de 2022.
Confronté à un véritable problème de leadership depuis le retrait de Dioncounda Traoré de la scène politique, le parti des abeilles semble annoncer les couleurs à la veille du congrès devant renouveler le Comité Exécutif.
Il ne fait aucun doute que ce congrès serait un avant-goût de la bataille pour l’investiture du parti à l’élection présidentielle de 2022.
D’ores et déjà, les candidatures pour la présidence du parti surabondent la ruche.
Si certains sont candidats pour le compte du parti, d’autres le sont par procuration afin de dérouler le tapis rouge devant le milliardaire Seydou Coulibaly de CIRA.
La bataille pour le contrôle de l’ADEMA se déroule d’abord au niveau des structures à la base, Comités, sous-sections et sections en attendant le congrès prévu à la fin du mois de mars.
Les cadres et militants de l’ADEMA vont-ils enfin tirer les leçons du tumultueux passé du parti ?
Et si les égos hypertrophiés des uns et les ambitions démesurées des autres laissent la place à une union sacrée autour d’un candidat à l’interne du parti ?
Il serait vraiment difficile de concilier les positions des uns et des autres tant la bataille fait rage sur le terrain et chaque candidat, au très convoité poste de président de l’Adema, voit midi à sa porte, rendant ainsi la cohésion, voire le consensus difficile.
Selon nos informations, ils seraient au nombre de sept, ceux qui prétendent occuper le fauteuil qu’occupe présentement le Professeur Tiémoko Sangaré. Désormais, ils sont sept prétendants pour un seul fauteuil, parmi lesquels on pourrait citer, bien entendu le Président sortant, Tiémoko Sangaré, le premier vice-président Abdel Kader Konaté dit Empé, le 3ième vice-président Marimantia Diarra, le 4ième vice-Président Moustapha Dicko, le 7ième vice-président Adama Sangaré, la Présidente des femmes ADEMA Mme Konté Fatoumata Doumbia et Adama Noupouno Diarra du CE et également maire d’une commune rurale de Sikasso.
La question que l’on est en droit de se poser est celle de savoir pourquoi cette multitude de candidatures au moment où le parti a besoin de plus de cohésion et d’unité ?
Quel est le projet en sourdine ?
Selon nos informations, il y aurait trois catégories de candidats, la première est composée des candidats qui veulent en découdre avec Tiémoko Sangaré, car jugeant son bilan en déça des attentes des militants.
La deuxième catégorie est composée de candidats qui sont en mission pour Seydou Coulibaly du Bureau d’Etudes, CIRA-SAS, afin que ce dernier puisse avoir le parrainage de l’ADEMA et la troisième catégorie est composée de candidats qui veulent redonner à l’ADEMA la place de parti d’avant-garde des valeurs qui ont fait rayonner le Mali pendant une bonne décennie.
Si toutes ces candidatures sont légitimes, celles qui sont faites par procuration pour Seydou Coulibaly de CIRA ne doivent pas prospérer pour la simple raison que M. Coulibaly ne pourra pas avoir l’investiture de l’ADEMA, à moins qu’on ne piétine les textes du parti, comme d’habitude.
Qui est Seydou Coulibaly dont l’ombre plane sur toutes les trois grandes formations politiques du Mali, à savoir l’ADEMA, l’URD et le RPM ?
Votre journal a décidé de mener des investigations sur le richissime entrepreneur qui a fait fortune au Mali et dans plus de 27 pays en Afrique dans des conditions peu orthodoxes, pour certains.
Réussira-t-il à secouer les trois grands partis pour avoir leurs soutiens ? Est-il le candidat de Dicko et de la junte militaire ?
Toutes ces questions et bien d’autres auront leurs réponses dans nos prochaines parutions.
Youssouf Sissoko