Même si son projet politique immédiat est la conquête de la mairie du district de Bamako, Moussa Mara, l’ancien Premier ministre (avril 2014-janvier 2015) d’Ibrahim Boubacar Kéita, n’écarte pas non plus l’éventualité d’affronter son ancien patron lors de la prochaine présidentielle dans deux ans.
Dans l’immédiat, l’ancien Premier ministre est attelé à la conquête de la mairie du district de Bamako. Il met en ce moment tous les atouts pour rafler la mise lors des prochaines municipales annoncées avant la fin de l’année après plusieurs reports notamment à cause de la situation sécuritaire.
Briguer la mairie du district de Bamako n’est pas la seule ambition qu’il nourrit actuellement. Moussa Mara n’écarte pas non plus l’éventualité d’affronter son ancien patron lors de la prochaine présidentielle dans 2 ans. Lui qui fut déjà candidat en 2013.
Serait-ce un tremplin vers le palais de Koulouba ? « Je suis prêt à me lancer dans la bataille présidentielle, même si IBK y participe », a confié Mara, à nos confrères de Jeune Afrique. Appartient-il toujours à la majorité présidentielle ? Oui, mais de manière « critique ». En attendant, il sillonne le pays afin d’être « au plus près des Maliens, et des jeunes en particulier ». Début juin, il sortira d’ailleurs un livre consacré à la jeunesse africaine.
En attendant, une partie de son avenir politique se joue à l’Assemblée nationale avec une probable discussion par les députés ce mois de la conclusion de la commission d’enquête sur les événements de mai 2014 à l’occasion de sa visite controversée le 17 mai 2014 à Kidal. Ce jour-là des manifestations d’habitants pro-Azawad s’opposant à la venue du Premier ministre Moussa Mara dégénèrent en affrontement armé entre l’armée malienne et les rebelles du MNLA, du HCUA et du MAA.
Le 18 mai, le ministère de la Défense déclare que les pertes sont de 28 morts et 62 blessés du côté des « agresseurs » et de 8 morts et 25 blessés du côté de l’armée. Le 19, Moussa Mara estima alors que les Français et les forces de Minusma se sont montrés trop passifs lors des violences.
Face au tollé, le ministre de la Défense à l’époque, Soumeylou Boubèye Maïga démissionne. Et ses partisans veulent faire toute la lumière sur cette affaire qui a déjà l’objet de plusieurs reports du côté de l’Assemblée nationale.
Rassemblés par M. D.