Malgré son rappel à l’ordre par le Comité exécutif du Parti africain pour la Solidarité et la Justice (Adema-PASJ), le 17 septembre 2017, le lendemain veille de son meeting organisé à Sikasso, le Maire de Sikasso, Kalfa Sanogo ne donne pas l’impression d’abandonner son rêve de séjourner au Palais présidentiel de Koulouba en 2018. Son envie pour le pouvoir n’est plus contrôlée par les barons de son parti qui traînent toujours les pieds à choisir le porte étendard des abeilles en 2018. Car, après Sikasso au mois de septembre dernier, la Coalition de partis politiques et des associations, devant porter sa candidature, a procedé, le samedi 18 novembre 2017, à une démonstration de force à la faveur d’une conférence de presse tenue à la Maison de la presse en vue d’édifier les journalistes sur leur motivation à soutenir sa candidature.
Remarque générale des journalistes, si le Comité exécutif de l’Adema s’est désolidarisé de l’appel à candidature du Maire il y a un mois, certains de ses membres n’ont pas boudé leur plaisir à venir assister à cette conférence de presse organisée par les responsables de la Coalition de soutien à la candidature de Kalfa Sanogo. Il s’agit de Mme Konté Fatoumata Doumbia, Adama Diarra et Mody Fily Sissoko, tous membres du Comité exécutif.
La présence de ses trois membres du Comité exécutif du parti des abeilles est-elle un désaveu au communiqué de l’Adema publié dès le 17 septembre 2017, soit le lendemain même du meeting de Kalfa à Sikasso ? Ce communiqué du Comité exécutif du parti n’avait-il pas plu à certains de ses membres ? L’Adema est-elle au bord d’une division sur fond de la candidature du Maire de Sikasso en 2018 ?
Présent lors de cette conférence de presse, le Maire de Sikasso dit inscrire les activités de la Coalition des partis politiques et associations déjà acquis à sa candidature dans le processus de désignation du candidat de l’Adema pour la présidentielle de 2018. Toutefois, il refuse pour l’instant de se prononcer sur ce qui va se passer si la conférence nationale de son parti dont on ignore la date, décide de choisir quelqu’un d’autre que lui.
Pour rappel, le Comité exécutif de l’Adema s’était désolidarisé, le 17 septembre 2017, du meeting organisé à Sikasso, le samedi 16 septembre 2017, pour soutenir la candidature de Kalfa Sanogo.
En effet, ce dernier avait pris ses distances dans un communiqué publié dès le 17 septembre 2017, soit le lendemain même du meeting. « L’Adema-PASJ ne se sent nullement concerné par ce meeting organisé à Sikasso, le samedi 16 septembre 2017 pour soutenir la soi-disant candidature de Kalfa Sanogo, Maire élu sous les couleurs du Parti dans la commune urbaine de Sikasso. La Direction du Parti tient à signaler qu’à ce jour, le processus de désignation du candidat du Parti à l’élection présidentielle de 2018 n’est pas encore déclenché. Ce processus répond à des dispositions précises des statuts du parti et n’est mis en route que par le Comité Exécutif, à travers les instruments et mécanismes prévus à cet effet. Aussi, le Comité Exécutif invite les militants, à quelque niveau que ce soit, à respecter les règles établies et partagées pour le bon fonctionnement et la cohésion du parti et à demeurer unis derrière ses mots d’ordre. Par ailleurs, le Comité Exécutif de l’ADEMA-PASJ, tout en réitérant son soutien au Président de la République, invite les militantes et militants à rester vigilants et sereins pour la préservation de l’unité au sein du parti et, partant, de l’ensemble des forces vives de notre Pays face aux grands enjeux de l’heure », avait isolé Kalfa, en ses termes, le Comité exécutif de l’Adema.
Le problème est que Kalfa Sanogo semble déjà humer de plein poumon le goût du pouvoir.
Affaire à suivre
Youssouf Z KEITA
Diasporaction