Le 13 novembre 2010, le président de l’Adéma, Dioncounda Traoré, au cours d’une conférence de presse à la Maison de la presse, indiquait que le Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ) allait investir son porte-étendard pour la course à Koulouba 2012, le 25 mai 2011, soit la date du 25e anniversaire de la création du parti. Selon ce calendrier, il était prévu que le candidat retenu par le comité d’investiture soit dévoilé le 26 mars, date anniversaire de la révolution démocratique dans notre pays. C’est ainsi qu’une sous-commission a été instaurée et présidée par le 1er vice-président du C.E, Ibrahima N’Diaye pour dégager le profil du candidat du parti. Cette sous-commission a produit un rapport qui sera prochainement soumis à l’appréciation du C.E.
Mais avant d’en arriver là, il était prévu dans un premier temps que l’appel à la candidature soit lancé le 14 janvier dernier. Mais cette date n’a pu être respectée encore moins le 19 du même mois. Et le secrétariat permanent du parti qui s’est réuni le jeudi 13 janvier 2011 pour plancher sur l’opportunité de retenir la date du 19 janvier. Il a estimé qu’il fallait repousser encore la date.
Mais pourquoi ce brusque changement de position à la dernière minute ? Selon le secrétaire chargé à la communication du Comité exécutif de l’Adema-PASJ, Mamoutou Thiam, « ce report est fait sciemment ». Il explique cette décision par la volonté du secrétariat permanent « de ne pas choisir si tôt le candidat alors que nous sommes encore à plus d’une année de la présidentielle » pour éviter que la presse étale les défauts de l’heureux élu sur la place publique et l’affaiblir ainsi. Il soutient aussi que le temps pourrait contribuer à essouffler financièrement le candidat en question. « Vous savez que lorsque vous êtes candidats pour quelque chose, il y a des escrocs qui viennent vous harceler avec leurs offres », soutient Mamoutou Thiam qui reste ferme sur la volonté de son parti d’avoir son porte drapeau à la bataille pour la succession du président Amadou Toumani Touré.
Abdoulaye Diakité
L’ Indicateur Renouveau 26/01/2011