Présidentielle de 2012 : Le PDES à contre courant de la classe politique.

Aujourd’hui, il est donc clair que les proches du président ATT ont décidé de le suivre obstinément dans le choix de l’ancien fichier, confectionné sur la base du RACE. Un fichier pourtant bourré d’anomalies et décrié. N’est-ce pas là une preuve supplémentaire pour ceux qui soupçonnent ATT de vouloir jouer les prolongations ?

Du coup rien n’étonne que le PDES garde le silence sur le projet de révision constitutionnelle que le président de la République, Amadou Toumani Touré, avait annoncé avant la fin de l’année 2010 et qui n’a toujours pas eu lieu malgré l’annonce faite par le chef de l’Etat.           

La question se pose d’autant plus qu’il ne reste que douze petits mois pour conduire à la fois et les réformes et les élections. Chose impossible au regard du temps et du niveau actuel de préparation.Une telle démarche du PDES ne surprendrait guère si l’on se réfère à ce que disait Ahmed Diané Séméga lors d’une interview récente. Il avait indiqué notamment : ‘’ Moi, ma préoccupation, c’est construire une force politique qui incarne les valeurs portées par le président de la République… Par conséquent, nous, nous sommes la première ligne de défense, la première ligne de promotion du PDES. (Programme de Développement Economique et Social) qui, selon nous, devrait, à l’heure du bilan en tout point de vue, être conforme aux engagements du président de la République‘’.

En tout cas, aujourd’hui, le programme de développement économique et social du président ATT semble avoir pris du plomb dans l’aile (difficultés en mettre en œuvre les réformes prévues de longue date, possibles élections contestées). Tout cela est de nature à porter préjudice au parti homonyme, le PDES, ce qui l’oblige à ramer à contre courant de la classe politique.

Baba Dembélé

Le Républicain  27/05/2011