Les délégués viendront de toutes les régions du Mali, du District de Bamako et même de l’extérieur, notamment de Paris, Dakar et Abidjan, du Niger, du Congo, du Gabon et de bien d’autres pays et villes qui accueillent nos compatriotes.
Les supputations vont bon train à propos de cette rencontre, pour la simple et bonne raison que Boubèye n’en a informé ni la direction du parti ni le candidat unanimement désigné par les Abeilles. Ce qui fera dire aux proches de Dioncounda que Soumeylou, comme l’appellent les parents, est en train de faire un travail fractionnel.
D’autres murmurent que c’est pour lancer un mouvement politique, qui devrait soutenir, dans les jours voire les semaines à venir, sa probable candidature à l’élection présidentielle d’avril prochain.
Certains estiment aussi qu’il veut faire une démonstration de force, pour prouver à ceux qui le diffament qu’il pèse toujours et qu’il garde intacte la capacité de «mobilisation et de nuisance» qu’on lui connaît, politiquement parlant.
A défaut de pouvoir joindre le ministre Maïga, hyper occupé, nous avons approché son cadet, Arboncano Boubèye Maïga, ancien député et, surtout, membre actif d’ASMA, pour comprendre les vraies intentions des organisateurs de la rencontre du 14 janvier.
Il s’est d’abord montré surpris par la question, en ces termes: «nous ne pouvons plus nous réunir sans qu’on nous accuse? Notre association va bien se réunir le 14 janvier. Nous allons discuter de notre organisation, faire le bilan de nos activités. Ce n’est pas un mouvement politique. Mais, comme on nous prête de fausses intentions, je pense que Soumeylou va profiter de cette tribune pour clarifier un certain nombre de choses. Je crois qu’il va apporter un démenti cinglant concernant un hypothétique soutien à Modibo Sidibé et qu’il réaffirmera son engagement pour son parti et son candidat, Dioncounda Traoré».
Arboncano Boubèye Maïga de préciser: « Ce parti là, nous ne le laisserons pour personne. Nous allons travailler à le renforcer, au dedans comme au dehors. Mais nous n’accepterons jamais être marginalisés. Si nous gagnons, c’est avec l’ADEMA et si nous perdons, c’est également avec le PASJ. Nous sommes des militants et nous continuerons à nous battre pour défendre les valeurs qui ont prévalu à sa création. Je ne comprends pas pourquoi certains se plaignent du fait que nous militions dans une association à but humanitaire… En 2007, lorsque Soumeylou a pris la décision de se présenter à la présidentielle, il a créé Convergence 2007, alors qu’ASMA existait déjà. Il ne faudrait pas que les uns et les autres fassent l’amalgame entre nos activités politiques et celles menées dans le cadre d’organisations caritatives».
Chahana Takiou
Le 22 Septembre 05/12/2012