File d’attente dans un bureau de vote à Bamako, le 29 juillet 2018.
Le décompte continue au Mali. Les résultats officiels et provisoires de l’élection présidentielle sont attendus dans les jours prochains. Mais déjà les estimations sur les réseaux sociaux, les radios privées vont bon train. Alors que seules les autorités compétentes sont habilitées à donner des résultats, lundi dans la soirée, plusieurs équipes de campagne dans les quartiers généraux se sont positionnées.
Presque simultanément, à quelques minutes d’intervalle, l’équipe d’Ibrahim Boubacar Keita puis celle de Soumaïla Cissé dévoilent leur première tendance. Une course contre la montre où chacun convoque la presse et se positionne pour occuper le terrain.
Le camp d’IBK assure « que son candidat arrive largement en tête ». En face, le parti URD affirme qu’il pourrait bien y avoir un second tour, opposant le président sortant et le chef de file de l’opposition. Pour autant, aucun ne précise d’où viennent les chiffres qui permettent de donner ces tendances.
A ce duel s’ajoute en fin de soirée ce lundi un troisième candidat qui tente de tirer son épingle du jeu. Le camp Aliou Diallo avance lui aussi sa qualification pour le second tour.
Pour l’heure, aucun résultat officiel n’a été donné. Selon la loi électorale, seul le ministère de l’Administration territoriale totalise les résultats des procès-verbaux: le processus de centralisation des résultats a commencé lundi mais il s’agit de faire remonter tous les résultats dans un pays de plus d’un million de km².
Ce sont des commissions composées de membres de l’administration et des partis politiques qui procèdent à la centralisation au niveau des cercles administratifs et au niveau national. Le tout, sous l’œil vigilant des observateurs. Mais Fatoumatas Dicko, chef de la COCEM, la Coalition pour l’observation des élections au Mali, demande plus…
SOURCE:Par RFI Publié le 31-07-2018 Modifié le 31-07-2018 à 05:53
