En compagnie de la très populaire Première dame Michelle Obama, le président américain va chercher à gonfler à bloc l’armée de militants qui lui avait permis de remporter la Maison Blanche en 2008. Il doit tenir deux meetings de lancement dans deux Etats qui seront cruciaux le 6 novembre prochain: à Columbus (Ohio, nord) et à Richmond (Virginie, est).
Ces Etats avaient voté démocrate en 2008, contribuant à la victoire de M. Obama, mais la situation semble moins nette cette année, après trois ans et demi de pouvoir à l’ombre d’un chômage qui n’a décru que lentement depuis la récession de 2007-2009, comme l’ont montré les statistiques d’avril publiées vendredi.
Face à ce bilan économique et l’impossibilité d’enfiler à nouveau le costume de candidat de l' »espoir » et du « changement », M. Obama semble avoir adopté le principe d’une campagne négative.
La campagne s’annonce rude
« Je ne crois pas que la priorité soit les réductions d’impôts pour les millionnaires et la diminution des investissements qui façonnent une classe moyenne forte », a-t-il dit dans son allocution hebdomadaire diffusée samedi.
Mardi, l’équipe démocrate a lancé une énième attaque ad hominem contre M. Romney, l’accusant d’avoir, à l’époque où il était dirigeant d’entreprise, puis gouverneur du Massachusetts, délocalisé des emplois au Mexique, en Chine et en Inde. Et de conclure: « c’était à attendre de la part d’un type qui avait un compte en banque en Suisse ».
Les six mois de la campagne à venir s’annoncent âpres, d’autant plus que M. Romney lui-même ne répugne pas à frapper fort sur ses adversaires, comme l’a montré sa campagne pour les primaires républicaines.
(ats / 05.05.2012 19h00)