Au passage de la délégation au camp de Tièba vers 10 heures, le bureau de vote numéro 35 enregistrait zéro votant. Le coordinateur des centres de vote dira que ce bureau était spécialement dédié aux militaires qui sont presque tous montés au front. L’étape du centre-ville terminée, la délégation du gouverneur s‘est rendu dans les villages de Farakala et de Natien, situé respectivement à 30 km et 12 km de Sikasso. De cette mission de supervision des bureaux de vote, il ressort que le pari de l’organisation et de la mobilisation est gagné à Sikasso. En effet, le matériel électoral est les ressources humaines sont présent dans tous les bureaux de vote. Ouverts tous à 8 heures conformément à la loi, les bureaux ont été pris d’assaut par les électeurs.
De longues files d’attente étaient visible devant chaque bureau de vote. Dans certaines localités à faible taux d’électeurs à la mi-journée 60% des électeurs avaient déjà votés. « Les gens sont venus très tôt pour vite voter et se rendre au champ » nous a confié Amadou Maïga, président du bureau 4 de l’école de Kaboïla. Il ajoute qu’à ce rythme, le taux de participation connaitra une nette amélioration par rapport aux élections passées. Oumar Traoré, électeur du bureau de vote 001 du groupe scolaire Mamelon que nous avons interrogé se dit fier d’accomplir cet acte qu’il qualifie de citoyen et d’espoir de sortir afin de la crise. L’arbre ne devant pas cacher la forêt, plusieurs électeurs durant la journée sont restés confronté au problème d’identification de leur lieu de vote.
Découragés, certains sont tout simplement rentrés à la maison avec le sentiment du devoir inachevé. Quant aux délégués des partis, seuls ceux de l’ADEMA, de l’URD, de la CODEM et du RPM sont présents dans les bureaux de vote. La région de Sikasso qui compte 7 cercles à 1 168 981 électeurs pour 3 438 bureaux de vote. Il faut par ailleurs noter que le président du parti Convergence pour le Développement du Mali (CODEM), Housseini Amion Guindo a voté dans le bureau 004 du camp de la gendarmerie. Avant qu’on ne voie plus clair avec la proclamation des résultats, les intentions de vote à Sikasso sont en
faveur d’IBK.
COMMUNIQUE DE PRESSE
IBK : « nous devons donner au monde une image positive du Mali et de l’Afrique »
Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), candidat de la Coalition le Mali d’abord à l’élection présidentielle du 28 juillet, a rencontré samedi 27 les missions d’observation de l’Union Africaine, de la CEDEAO, et de la Francophonie.
L’ancien Premier ministre malien, qui a clos sa campagne par un meeting géant le vendredi 26 juillet, réunissant plusieurs dizaines de milliers de personnes sur la symbolique avenue du Mali, a profité de ces rencontres pour faire le bilan de sa campagne et appeler à une élection transparente et apaisée.
Lors de la rencontre avec la délégation de l’Union Africaine, dirigée par l’ancien Premier ministre togolais Edem Kodjo, IBK a évoqué la ferveur populaire rencontrée tout au long de son parcours dans les huit régions du Mali, et les attentes exprimées par les populations. « Beaucoup de nos compatriotes vivent encore dans des conditions infrahumaines, ce qui est inacceptable. Nous avons le devoir, voire l’obligation, de répondre à l’espoir que nous avons suscité tout au long de cette campagne ».
IBK, dont c’est la 3ème participation à un scrutin présidentiel (2002 et 2007), a rappelé à ses interlocuteurs l’esprit de convivialité dans lequel il a mené cette campagne. « J’ai partout prêché l’apaisement, car cela est nécessaire au sortir d’une crise aussi grave. Nous devons donner au monde une image positive du Mali et de l’Afrique », a-t-il affirmé devant John Kufuor, l’ancien président ghanéen, et sa délégation de la CEDEAO.
D’autres candidats présents lors de la rencontre, Soumaïla Cissé et Choguel Maiga, ont également affirmé vouloir respecter le choix des électeurs, quel qu’il soit.
Devant la délégation de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) conduite par le mauritanien Ahmedou Ould Abdallah, le Président du RPM a rassuré ses interlocuteurs, en précisant qu’il a engagé ses partisans à ne poser aucun acte pouvant entrainer la violence. « L’enjeu pour moi est la survie de la nation, je m’y emploierai personnellement, comme je l’ai fait par le passé et j’accepterai le résultat de cœur égal, quel qu’il soit », a t-il conclu.
Le premier tour de l’élection présidentielle se tiendra le dimanche 28 juillet sur l’ensemble du territoire malien. Si aucun candidat n’atteint la majorité absolue, un second tour sera organisé le 11 août.
Communication du RPM 2013-07-29 09:07:08