PRESIDENTIELLE-2018 : Les terroristes donnent signe de vie

A vingt-sept jours de la présidentielle, les terroristes ont frappé au centre et au nord du
pays. Acculés par l’opération Gatia et MSA et FAMa dans la région de Ménaka et le
Gourma (Gao), "les forces du mal" comme on les appelle ont encore fait parler d’elles. Une
manière de signaler leur présence dans la zone.
L’insécurité ne faiblit au Mali. Après l’attaque contre le quartier général du G5-Sahel à
Sévaré, les terroristes ont montré leur muscle dans la ville de Gao. Le dimanche dernier, un
attentat a visé la force Barkhane avec ses effets collatéraux : plus de 4 civils tués et plusieurs
blessés parmi eux.
Deux attaques et pas des moindres, car celle qui a visé le quartier général du G5-Sahel, est
un coup dur pour les Etats parties qui se sont donnés rendez-vous en Mauritanie pour
peaufiner le dispositif.
Mais ces attaques interviennent à quelques jours de l’ouverture de la campagne électorale
au Mali. A cause de l’insécurité, plusieurs personnalités maliennes ont proposé le report de
la présidentielle par la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ou une transition
politique pour faire face à la situation. Parmi celles-ci figure Seydou Badian Kouyaté.
L’ancien garde des Sceaux, ministre de la Justice Me Mamadou Ismaël Konaté, lui table sur
l’impossibilité de l’organisation de l’élection présidentielle. "L’impossible scrutin du 29 juillet
2018, circonscriptions électorales inaccessibles…" a réagi Me Konaté sur Twitter.
Dans l’émission politique de Radio Kledu, le candidat et président d’honneur d’ADP/Maliba a
fustigé la situation sécuritaire, et il s’est interrogé sur la tenue de la présidentielle dans ces
circonstances. Aliou Boubacar Diallo de préconiser "une conjugaison des efforts de la classe
politique et de la société civile autour de la question".
Le gouvernement malien assure que la présidentielle aura lieu sur toute l’étendue du
territoire à travers la mise en place d’une opération de sécurisation, pilotée par le
département de la Sécurité et de la Protection civile.
Le 29 juillet est un test de grandeur nature pour lui.
Yehia Mahmoud