L’Association des professionnels de la presse en ligne (Appel-Mali), en collaboration avec
Free Press, organise, du 27 au 29 juin 2018 à la Maison du partenariat Bamako-Angers, un
atelier de formation sur le rôle de la presse en ligne dans l’organisation des élections. Cet
atelier vise à mieux outiller les professionnels des médias en ligne sur le rôle des organes
de gestion des élections au Mali : le MATD, la DGE, la Céni et la Hac.
La cérémonie d’ouverture était présidée par Seybou Kéita, secrétaire général de l’Appel-Mali
et du modérateur, Bram Poshumas, un expert de la presse en ligne.
Durant les 3 jours, cet atelier regroupera les professionnels de la presse en ligne au Mali. Les
participants se pencheront sur plusieurs thèmes dont : les intérêts de la loi électorale pour
les politiques et les électeurs, le rôle et la place de la Céni dans l’organisation d’une élection,
la charte de bonne conduite élaborée par la Haute autorité de la communication, rôle et
place de la Minusma dans l’organisation des élections au Mali. Auxquels, il faut ajouter le
rôle et la place de la Délégation générale des élections (DGE) dans l’organisation des
élections au Mali, la sécurité des journalistes et le respect de la déontologie en période
électorale.
Loi électorale
La première journée a permis aux participants d’avoir de bonnes appréhensions sur la loi
électorale modifiée qui a concerné 29 articles notamment ceux portant sur le vote par
procuration, le nombre des assesseurs, le nombre d’électeurs par bureau de vote, le délai
de la proclamation des résultats, etc. Elle a été exposée par Brahima Coulibaly du ministère
de l’Administration territoriale. Au-delà de la loi électorale, les journalistes participants ont
été édifiés par le colonel Dramé, en charge de l’élaboration du fichier électoral à la DGE.
Il a rappelé le processus d’élaboration du fichier électoral basé sur le fichier issu du Ravec.
Au total, ils seront 8 462 000 électeurs repartis entre 23 041 bureaux de vote. La remarque
de cette année électorale, c’est qu’il y a plus d’hommes sur la liste que de femmes, une
première au Mali depuis l’ère démocratique, à l’en croire. Leur nombre avoisine les 5
millions sur le nombre total des électeurs. Il a évoqué une baisse significative des jeunes sur
la liste électorale sachant que notre pays est à dominance juvénile.
Carte biométrique
La notion de carte biométrique a fait objet d’un débat houleux, le représentant du MATD et
de la DGE ont expliqué l’aspect biométrique qui se résume à avoir simplement une photo ou
une empreinte digitale ou de l’iris sur le support de vote. Selon eux, notre biométrie se
résume à l’empreinte faciale. Selon eux, la carte d’électeur est tirée du Ravec qui est donc
biométrique. Toute personne n’ayant pas fait ce recensement biométrique ne figurera
jamais sur la liste électorale, une disposition pour garantir les élections.
Le représentant de la Minusma, Alpha Bamadio, chargé des réformes et la gestion des
conflits, s’est entretenu avec les journalistes sur le rôle et la place de la Minusma dans
l’organisation des élections au Mali qui se limite sur la mise à disposition des moyens pour la
meilleure tenue des scrutins. Il a surtout question du transport des journalistes et des
candidats en période électorale.
Le vice-président de la Céni s’est entretenu avec la presse. Selon lui, la Céni est composée de
15 membres dont 10 des partis politiques (5 oppositions et 5 de la majorité) et 5 autres de
la société civile. A l’en croire, l’institution sera représentée lors du scrutin présidentiel par un
représentant par bureau de vote. En tout, c’est 27 928 personnes qui constituent le
personnel de la Céni. Elle a en charge le suivi et la supervision des élections, l’établissement
et la révision des listes électorales, la préparation du fichier, la confection, l’impression des
cartes d’électeurs, le déroulement de la campagne électorale, le dépouillement des
bulletins, la transmission des procès-verbaux, etc.
Le représentant de la Céni a déploré la violation des textes concernant la campagne
électorale avec des candidats qui s’adonnent déjà à des activités dédiées avant l’ouverture
officielle.
Ousmane Daou