Pour cette sixième conférence de presse du genre, Moussa Mara veut un Mali avec des valeurs sociales et religieuses préservées pour une société harmonieuse et propice au progrès. Comment protéger nos valeurs ? Comment les promouvoir et quels sont les mesures juridiques pour y arriver ? Tels étaient les préoccupations du candidat Moussa Mara lors de ce point presse. Moussa Mara compte mener plusieurs combats de préservation de nos identités socioculturelles comme des moyens indispensables de maintenir notre équilibre social. Il compte également mettre à profit ces cultures et traditions pour jeter les bases d’un développement harmonieux, sources d’enrichissement et de progrès comme c’est le cas pour d’autres pays.
Pour protéger notre société en protégeant nos valeurs, Mara préconise de mieux outiller la brigade des mœurs et la brigade de protection de l’enfance ; de rendre plus contraignante l’ouverture des maisons closes et des hôtels de passe ; de mieux encadrer l’exercice d’activités nocturnes des mineurs avec la forte implication des collectivités territoriales et des forces de sécurité ; lutter contre les images, sons et autres moyens de diffusion d’obscénités auprès de la jeunesse par un meilleur contrôle d’Internet et des chaînes de télévision satellitaire; sauvegarder et consolider la cellule familiale garante du respect de nos valeurs culturelles et soutenir la femme comme un facteur stabilisateur de cette cellule familiale.
De l’avis de M. Mara, la famille devrait être introduite dans la constitution comme une valeur supérieure à l’individu et devant être protégée, soutenue et promue. Il doit en être de même pour la communauté, cela se traduira par l’organisation de l’Etat pour soutenir la famille, les liens familiaux pour les renforcer. Sur le plan institutionnel, Moussa Mara veut rattacher toutes les activités d’ordre culturel, traditionnel et religieux au Ministère en charge de la culture qui incorporera un aspect de promotion et de protection de nos cultures, traditions et religions avec une administration centrale en charge de la protection et de la promotion avec des moyens conséquents (au moins doublement du budget de la culture sur l’exercice 2013 avec un objectif d’au moins 20 milliards de FCFA par an à compter de 2015).
Au niveau des localités, le candidat propose de mettre en place un dispositif institutionnel adapté au sein des collectivités et un cadre de concertation autour de ce dispositif pour faire en sorte que les activités de protection et de promotion soient durables : un service culturel ou un point focal culture qui animera un cadre de concertation locale impliquant les autorités traditionnelles, les leaders religieux, les hommes de culture afin de mettre en place au niveau local une politique adéquate en la matière.
Madiassa Kaba Diakité,
envoyé spécial à Kayes
Le Républicain 17/01/2012