En tout cas, à l’allure actuelle, et au vu des adhésions en faveur de la candidature de « l’enfant du Wassoulou », nul doute que les citoyens maliens en général et les électeurs en particulier, commencent à voir clair. Et il va de soi que le peuple n’acceptera plus de porter sa confiance à un homme pour diriger le pays sans réfléchir profondément. Après plus de vingt ans de démocratie, les Maliens semblent avoir d’ores et déjà compris beaucoup de choses et surtout avec l’arrivée au pouvoir du Président ATT en 2002.
Il s’avère bon et juste que les politiques gèrent l’Assemblée nationale et le Sénat, mais pas la Présidence de la République, et cela, pour éviter que le pays replonge dans des querelles politico politiciennes. Quelque part, certains clament que le Président Alpha Oumar Konaré n’a rien fait durant son premier mandat de cinq ans. Mais en faisant une petite analyse sur la première mandature du Président AOK, on constate clairement que l’opposition de l’époque ne lui faisait aucun cadeau : des marches, des grèves, des arrêts de cours dans les établissements scolaires… Autant de faits et de manifestations qui avaient bloqué le Président Konaré dans la réalisation de son programme de développement entre 1992 et 1997.
Par contre, ils sont nombreux à soutenir que le Président AOK avait tardé dans l’exécution de son programme de 1997-2002. Les langues les plus dures avaient même avancé que les réalisations effectuées par le président AOK l’avaient été à la faveur de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de 2002 que notre pays avait organisée avec succès. Bref, en 2002, le peuple malien avait besoin de changement à la tête de l’Etat, ce pour avoir vécu assez de déboires sous le régime ADEMA.
C’est pourquoi, en 2002, et après moult réflexions, les électeurs maliens fort de tout qu’ils ont vécu en dix de gestion du pouvoir par l’ADEMA, avaient fini par porter leur choix sur « un homme venu de nulle part », Amadou Toumani Touré. Le choix du Général ATT comme Président du Mali en 2002 aura été le meilleur choix possible, et pour cela pour plusieurs raisons.
Premièrement : En tant que Président de la République, ATT a permis à beaucoup d’hommes politiques, notamment les principaux animateurs de l’opposition, de se calmer et de mettre « un peu d’eau dans leur vin ». Aussi de par sa gestion des affaires, il a su gérer, rassembler tout le monde et effectuer un partage du pouvoir à chances égales. Comment les choses allaient-elles se passer si un candidat de l’ADEMA était élu Président de la République, après une Présidence de dix ans d’un autre issu du parti de la Ruche ?
En jetant un petit regard sur la gestion des affaires de l’Etat durant les dernières années de la mandature du Président AOK (certainement pas avec la complicité du Président lui-même) l’on comprend aisément qu’en 2002, il était bien préférable que les Maliens portent sur quelqu’un qui n’avait rien de militant d’un parti politique pour éviter que le pays tombe à nouveau dans une gestion du pouvoir à sens unique. Raison pour laquelle, il est encore primordial aujourd’hui le choix du futur président de la république doit porter sur un homme qui n’a aucun lien avec un parti politique.Pourquoi ?
Parce que personne ne peut ignorer que dans certains cas, n’importe quel candidat issu d’un parti politique qui sera élu Président de la République en 2012 ne pourra gérer le pays seul ou à sa propre convenance sans l’implication des leaders de son parti. Si les choses se passent bien, tant mieux pour le pays. Mais dans le cas contraire, le pays replongera dans le chaos qu’il avait vécu dans un passé pas encore lointain. Prions donc le Tout Puissant pour qu’il daigne guider les Maliens sur le bon chemin, tout en préservant les intérêts de notre cher et beau pays « Le Mali » des personnes aux intentions partisanes et destructrices…
Au vu de tous ces constats, la majorité des Maliens souhaiteraient avoir un successeur du Général Président de la trempe de Modibo Sidibé en 2012, car (et que cela soit dit sans aucune démagogie) cet homme demeure la personne idéale qui puisse conduire les Maliens sur le même chemin emprunté par quelqu’un que doit inscrire le nom dans les anales du livre d’or de notre pays « ATT » qui depuis le 8 juin 2002 n’a œuvré que dans la voie du développement du Mali.
On peut d’ores et déjà constater que les Maliens avertis ont commencé, à entreprendre des démarches dans ce sens, au vu des adhésions massives de militants et de militantes, bref des maliennes et des malines qui se signalent partout à travers le pays en faveur de la candidature de l’ancien Premier ministre. C’est dire que la majorité des Maliens commencent à comprendre la réalité de la donne politique. Ce qui est sûr, c’est que bien de citoyens risquent d’être grandement surpris en 2012. (A suivre)
Par Zhao Ahmed A. Bamba
Le Coq 08/09/2011